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26 LE P. CHÉRUBIN DE MAURIENNE toiles, des boiseries, des tapisseries, et autres choses semblables, une tente très vaste, afin que tout le monde pût demeurer>>. (r) Pareillement, le P. Chérubin ne tarda pas d'informer le duc des heureuses conséquences de ses travaux apostoliques tout proche de Genève. C'est ce que révèle une lettre du Prince au nonce à Turin.« Du Camp de Barraux... Le P. Chérubin est venu me trouver. Il m'a fait un rapport sur les progrès que la religion fait dans le voisinage de Genève, progrès si grands, que dans la ville même on trouve un grand nombre de personnes qui com– mencent à goûter ces Pères et à aller les voir en secret. Il y a donc espoir de grands fruits et d'avantages signalés pour la sainte Église. De mon côté, je les ai exhortés à la persévérance et je leur ai accordé toutes les provisions qu'ils m'ont demandées... Je prie Votre Seigneurie Révérendissime de vouloir bien en– courager par ses lettres le zèle du Révérend Prévôt de Sales et de ces Pères pour cette sainte entreprise>>. (z) Charles-Emmanuel, chaque fois que des circonstances se pré– sentaient ne manquait point de faire l'éloge du P. Chérubin. Un jour, « il le loua en présence de son Conseil de son zèle pour le salut de ses sujets, et le remercia des peines et des travaux qu'il endurait pour les ramener dans le sein de l'Église. Il lui déclara qu'il allât à Thonon pour continuer la mission dans la capitale du Chablais, et en donna avis en même temps à l'évêque de Genève. Celui-ci dans ses lettres-patentes, datées d'Annecy, lez novembre 1597, appelle le P. Chérubin, Prédicateur puissant par sa parole et par son exemple, et zélé défenseur et propaga– teur de la foi catholique : Potentem verbo et exemplo et zelo pro fide catholica defendenda et propaganda >> (3). CHAPITRE V LE P. CHÉRUBIN A THONON << Ce fut dans ce lieu, si charmant par son assiette et si affreux par le schisme et l'hérésie de ses habitants, où Charles-Emma– nuel Ier voulut que le P. Chérubin se transportât avec les autres Prédicateurs Capucins, ses compagnons, espérant que leur zèle aiderait beaucoup à l'advencement de l'œuvre de Dieu)). (4) (r) Œuvr., t. XI, p. 3u. (2) Etudes franciscaines, an. 1899, t. I, p. 212. (3) Hist. abr., 35. (4) Ibid., 38.

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