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LE P. CfIÉRUBIN DE MAUlUÉNNÉ :tg avec les théologiens catholiques, quoy qu'ils semblent avoir manqué de courage, néanmoins il faut les contraindre à ce faire JJ, En réalité, loin de vouloir se mesurer avec le P. Chérubin assisté de PP. Esprit et Antoine, les ministres (( fesaient néan– moins leurs entremetteurs d'une manière peu sincère... Cette mauvaise finesse, poursuit le P. Charles de Genève, fit bien voir que les ministres ne voulaient rien moins que la dispute... ils s'avisèrent, pour réparer leur honte, de rejeter sur Corajod une partie de la confusion dont ils étaient accablés JJ (I). En somme, si la discussion n'eut pas li~u, ce fut le fait de ses provocateurs et non celle du P. Chérubin. C'est la conviction de M. l'abbé Fleury, réfutant le pasteur Gaberd. « Si les confé– rences n'eurent pas lieu, écrit ce dernier, ce fut la faute du P. Chérubin et non celle des ministres JJ ••• « Je crois pouvoir affirmer, lui répond M. Fleury : par la seule exposition des faits, amener mes lecteurs à des conclusions toutes différentes. J'aurai pour me servir de guides des pièces authentiques et neuves; les arrêtés du Conseil de Genève, la correspondance d'un zélé protestant, l'avocat Desprez, syndic de Thonon en 1598, les thèses du P. Chérubin, les décisions de la Vénérable Compagnie, plusie-µrs lettres enfin des pasteurs en charge, documents inédits jusqu'à ce jour et que M. Gaberel aurait pu facilement connaître, s'il avait eu quelque goût pour l'impartialité de l'histoire JJ. (2) La <•: mauvaise finesse JJ des ministres leur fut donc tout autre qu'avantageuse : « l'iniquité, comme le dit la Bible, avait menti à elle-même JJ. CHAPITRE IV LES QUARANTE HEURES A ANNEMASSE Cette importante localité, voisine du Chablais, est désormais le champ d'action de notre Missionnaire. C'est là qu'il s'efforcera de réfuter l'erreur et de raffermir le peuple dans la pratique des saints devoirs. Le choix ne pouvait être meilleur. Demeurée fidèle à la foi de ses aïeux, Annemasse, entourée de Calvinistes, avait besoin d'aide et de préservation. Quand y arrivèrent les PP. Chérubin et Esprit, un conseil se réunit à l'effet de pourvoir au moyen de hâter la conversion (r) Abrégé des l'v'Iissions, p. 23-25, passim. (2) Saint François de Sales, le P. Chérubin et les ministres de Genève, p. 6I.