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ClUTIQUE HISTORIQUE ET COURANT PRO-JANSÉNIS'l'E 193 tail des travaux de cette gongrégation est suffisamment connu. Qu'il nous suffise de rappeler que cette initiative rallilcl. les suf– frages des hommes d'étude de toute nuance, qu'ils fussent pro– j anséni~tes' ou non. La critique nouvelle, inaugurée dans le domaine historico– liturgiqu.e depuis le siècle précédent, présida aux séa:1ces des consulteu.rs et des cardinaux. Benoît XIV aurait bien voulu y voir aussi « quelque habile docteur de Sorbonne >>, nmme il l'écrivait au cardinal de Tencin (5 mars 1744). Mais dès 1743, il reçut par l'entremise du cardinal. Tamlmrini les ~hservations de Muratori sur la réforme projetée. Parmi les consulteurs se trouvaient un savant de l'école muratorienne, Dominique Gior– gi., et Antoine-André Galli, initié aux travaux des histmiens et litùrgistes français. Parmi le~ cardinaux, membres de la congré– gation, les plus influents étaient Tamburini, qui ne faisait pas mystère de son amitié pour Bottari et Foggini, et Silvia Valenti Gonzaga, qui acceptait la dédicace du Giornale de' Letterati, et était abonné aux Novelle letterarie, qui accordaient discrète~ ment une cote de faveur aux antiprohahilistes et aux appdants 18 • La congrégation mit six années à composer son rrojet de réforme (1741-1747). Elle s'efforça de faire de la bonne besogne, dans un esprit de respect pour les éléments antiques du Bré– viaire et de conformité avec l'oeuvre aècomplie près de deux siècles auparavant par S. Pie V. Afin de rendre au lectionnairè toute sa valeur historique, les consulteurs avaient eu recours aux savants les plus consciencieux de leur temps.: Ruinart, Toma– si, Benoît XIV lui-même, mais aussi à Baillet et Tillemont; malgré leurs attaches jansénistes. L'autorité de Tillemont est invoquée à tout instant. Quant à Baillet, ou·· peut se demander si les con– sulteurs ne l'ont pas allégué précisément à cause de son carac– tère hypel'Critique, étant donné que dans ses Vies des Saints il nie à peu près tout ce qui s'y trouve de prodigieux. Benoît XIV mourut avant d'avoir achevé la révision du projet de réforme du Bréviaire qui lui avait été remis aux envi- 18 Prosper Lamhertini traite de la nécessité de réformer le Bré– viaire dans son De Servorum Dei Beatificatione et Beatorum. Canoni– zatione, livre IV, 2e partie, chap. XIII, nn. 3-8; PAsToR. . o. c., t. XVI1, pp. 146, 225 ; H. BRÉMOND, Histoire littéraire du sentiment reli– gieux en France, t. X (Paris, ,1931) pp. 106-108, 136-138; HoFFER,, La dévotion à Marie au déclin du XVIIe siècle (Paris 1938) pp. 47 sv. ; E. DAMMIG, o. c., pp. 382, 325 sv. ; P. BATIFFOL, o. c., p. 394, n. 1. 1 ,.

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