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Le symbole de la femme chez saint François 261 Dans sa Salutation à la Vierge, seule de ces « louanges inventées» qu'ait conservée la tradition, le saint manifeste au mi 1 eux ce sens « pri– mordial » de la maternité de Marie. Répondant au choix divin par le fiat, Marie mettait toutes sa personne de femme au service de Dieu. Les termes que choisit François pour les attribuer à la Vierge mon– tœnt bien comment le saint conoevait ce service: consacrée par le Tout-Puissant pour œuvrer à la manifestation de l'Amour Trinitaire, Marie incarne et personnifie l'espace où Dieu se manifeste en même temps que 1es puissances par lesquelles il se manifeste. Elle est «temple»; elle est «tabernacle»; puis elle est «vertus» puisqu'en elle se cristaillisent l'ensemble des vertus; dans ce temple et par ces vertus, les hommes deviennent ses fils, engendrés à la fidélité divine. Salut, Dame sainte, Reine très sainte Mère de Dieu, ô Marie, et vierge perpétuellement, Choisie, par le très saint Père du ciel, consacrée par lui comme un Temple avec son bien-aimé Fils et !'Esprit Paraclet; Vous en qui fut et demeure toute plénitude de grâce et Celui qui est tout bien. Salut, Palais de Dieu! salut, Tabernacle de Dieu! salut, Maison de Dieu! Salut, Vêtement de Dieu! salut, Servante de Dieu! salut, Mère de Dieu! Et salut à vous toutes, saintes Vertus, qui, par la grâce et l'illumination de l'Esprit-Saint êtes versées dans le coeur des fidèles, et, d'infidèles que nous sommes, nous rendez fidèles à Dieu 6 • Dans un poème parallèle à celui-ci, intitulé la Salutation des Vertus ou des vertus dont fut ornée la sainte Vierge Marie et qui devraient être aussi l'ornement de toute âme sainte, François, selon une tradition devenue célèbre depuis la Psychomachie de Prudence mais aussi vieille que l'Eglise, personnifié séparément chacune des 6 Salutation à la vierge (VB 242, DV 169).