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Le symbole de la femme chez saint François 265 verello dans la voie monastique jusqu'à la claire vision du Roi mythi– que, perception d'un voir dans les formes du séraphin. Déjà lors du songe de Spolète cette révélation de la seigneurie du Christ don– nait sens aux deux autres images de femme et de chevalier. En effet, quelques jours avant cette décisive affirmation de la toute puissance cosmique du Seigneur, le saint avait perçu en songe une fiancée et des armes, mais n'ayant pas encore la logique de ces symboles, logi– que qui ne pouvait lui être donnée que dans la contemplation du Roi mythique, il n'avait pas su interpréter leurs réelles significations. La précision avec laquelle les deux légendes complémentaires de Célano retransmettent les souvenirs du saint se rapportant à cette période de sa conversion permet de saisir la forme sous laquelle ces images furent données au Poverello, la manière dont le saint comprit le sens de ces symboles, et la manière dont il se les appropria. Alors qu'il était encore dans l'indécision, fatigué de !'insignifiance d'une vie qu'il ne goûtait plus, mais ne sachant pas encore où cher– cher le sel de la terre « (•••) lui apparut (en songe) un magnifique Palais où il put voir toutes sortes d'armes et une très belle fiancée» 15 • Convaincu de trouver là ce qu'il cherchait, voilà François réveillé de sa torpeur, désireux de s'engager comme apprenti « chevalier-amou– reux ». Il s'arme, se joint à un groupe de chevaliers d'Assise en par– tance pour les Pouilles afin de s'unir à la milice pontificale d'Inno– cent III: il rêve de hauts faits d'armes et mêle à ce rêve l'espoir de conquérir un jour le cœur d'une dame. A peine quelques jours plus tard, faisant irruption au cœur de ses projets pour lui laisser entendre avec éclat l'unique sens véritable de toutes choses, le Seigneur, maître et roi de l'univers, achevait de « lui montrer ce qu'il devait faire» 16 : «Pourquoi courir après le serviteur au lieu de rechercher le maître? (...) c'est une réalisation spirituelle que de moi recevra ta vision» 17 • Autrement dit, ces armes sont faites pour une chevalerie spirituelle, une chevalede d'en-haut, une chevalerie qui combat pour que demeurent ouvertes les routes du pélerinage à la Jérusalem cé– leste; les chevaliers de cet Ordre sont les gardiens de ce royaume des cieux au service duquel est ordonnée toute seigneurie de la Jérusa– lem terrestre. De même, cette fiancée n'est pas la Dame d'une quel– conque cour de la terre, elle est la fiancée spirituelle, la Dame de cette Jérusalem céleste, épouse et mère du Christ Roi; elle est une 1 5 II C 6 {AF 133, DV 350). 1 6 I C 7 (AF 10, DV 220). 17 II C 6 (AF 134, DV 350).
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