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(48) :FRAGMENTA BIOGR. S. FELICIS A CANTALICIO ETC. 391 tre en maisone de leur parents iusque a ce qu'on les auroit pourveues d'un autre monastere. Il predict aussy a une damoiselle, laquelle se trouvoit grande– ment malade d'enfantement qu'elle moureroit de telle maladie, et que pour cela elle se debuoit préparer a mourir et donner ordre a ce qui estoit de sa maison a cause que son mary estoit absent. Une aultre damoiselle appell(,e Angela Diomede estoit vefve et se vouloit de– resehef marier. I·Jle alla pour ces te affaire se r<'scommander au ser– viteur <le Dieu. A laqm·He il dict que le contraet estoit ia faict mais qu'elle se debuoit prr;parer a porter la croix, laquelle est aux mariés. Et elle fut tousiours en ennuy el tribulation, eomme il luy avoit dict. Et par sa grande simplicité, pouree qu'il contemploit auv,: frm– mes, enfans et filles la H. V.M., il les baisoit tous sans que les supé– rieurs le sceusso1t iamais cmpéchn. Une fois il alloit a son pays des montagnes, ou le peuplc qui S{,¡avoit la grande d<,votion et saincteté fit mellre en rang lwaucoup des filles a ce qu'il les haisa selon sa dévotion; et ainsy allant d'une á uue les haisant, leur clisoü quelque parolle spirituelle; en a pres l(•ur donna sa bénédiction. Entre les dicls filles en y avoit 2 ou 3 qui s'advanct'.rent plusieurs fois plus que les aultres, et a celles la seulement le bon saincl frcre disoil: (( Ce n' est pasa toy que ie parle ii. Et ainsy ne les vonlut haiscr, pource que peult estre elles estoient impudiqnes et ne meriloienl un si sainct haiser. Un aultrc fois furent receus six ieusnes compagnons en la Heli– gion et furent monstrés a F. Reignier, qu'il se resiouyt clu fruieL de son pays et diet: <( Dieu soit [f. 383r] loué, ear il m'at exsauk1\ veu que ie l' ay tant prié pour les dicts JJ. Mais dict-il: dls ne sout que Sii. Et enx rcsponclirent qu'ils estoienl 6. Et lny dict deresclwf qu'ils n'estoienl que 5, car l'un d'ieeux ( dict-il) ne persévfrera point. Et deux d'iceux s' estant séquestrú; et enquestés de luy s'ils estoicnt iceux qui 1w persén:roicnt (il'aultant qu' ils ne vouloient point preudre l'hahit pour le quitcr), il respondict que ce n'estoit pas eux. Pour quoy pcu de tcmps aprPs le plus déyotienx d'ieeux íut celuy qui laissa l'hahit el s'en alla avant faire la profession. La mPn' de F. Bernardin Falcon clu dict Thodi eslant visitée par F. Reignicr 10 ionrs avanl qu'il lomha malade, elle luy demanda ('11 grande anxiété: <( le vouldroy en cecy avoir une certitude, S{,¡avoir: qui doit mourir le premicr, vous ou moy J). Et il ;,e print snbitemcnt a dir: ce Vous ;mmrcrcz hicntost et nioy naguairc aprPs ic vous emmi– vray >). Et ainsy ful il, car la fomme mourut le 4 d'aoust, et :F. Rei– gnicr le 25 du clict mois. De la morf de frere Reignier Ji'rere Reigner tomba malade a la mort ( 65), et dict a son com– pagnon F. Egide laic d'Anwlie: e( L'obédience t>St venue JJ. Auquel dict F. Egide: ce Qui l'at envoyé'! ii « Le Bambinelle Jl, dict il (a S{,¡avoir, le petit enfant Jésus). Le iour apres qu'il tomha malade, ayant lme fiehvre trPs ardente, il se leva et vonlant aller a l'église (65) Mortis adiuneta paulo aliter refert Matthias a Salo. Cf. Historia Capuc 0 cina, pars II, p. 610.
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