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(40) l'RAGMENTA BlüGR. S. FELICIS A CANTALICIO ETC. 383 divine miséricorde i'ay oLtenu la victoire, parce que, en apparois– sant Nostre Seigneur Jésus-Cbrist avec sa Lenoiste Mere, les diables s'en sont enfuis et sont desiu bien loing )l. Et luy demanclant Monsieur Pierre s'il an>Ít reeogneu .F. l➔'o~lix, ce qu'il ayoit <liet et emnn1e1Jt il estoit habillé, il luy respoudit: (< le l'ay fort bien recogneu; il estoit hahillé d'une ehemise hlanehe de soye fort resplendissante et avoit 1m eollier de sen1hlahle couleur, mais beaueoup plus beau et resplandissalll que la robe. Et me disoit lors que les cliahles m'ae– cusoienl: Sois conslant et erois en Jésus-Christ et en la sainete Église, et tu remportt'ras la vicloire l). I.orsque Thomas aussy prédit qu'il debuoit mourir fll peu de lemps apr&s et qu'il s'en iroil iousir des hiens c;ternels, el exhortoit un ehascun u hien YÍYre el u croire en Jésus-Chrisl, l\lonsicur Pierre adiousla: << Thmnas, ¡mis que tu es asseuré de ton salut, ne 1ne promet tupas de prier pour moy lors que tu seras en paraclis'()J Il respondit: ce le prinay [f. 3~6v] pour tous ceux qui croirnnt en J<;sus-Lhrist et scronl constants en la foy i,; sans qu'il voulut pronH·llre de prier par– ticulii•remenl pour luy; mais il disoil: « le prieray Dieu puur tous )l. Il demanda clepuis a boire el qu'on luy changcasl la clwmise, laquelle cstoit Loutlc mouill¡;e par le ¡.;rarnl comliat qu'il avoit en an'c le diabk. Et n•nou,Tllé, il print un peu de n;fecLion et 1mis apri'-s ele soy nwsme il s'a1,;anchat au lict et leva les yeux au ciel ;mm; qu'il parla,,s1, plus aux personrn·s, comhien qu'il en fiit beaucoup importuné, voir nwsme de sa femmc et el,, ses enfanls. Il y aYoit qudqne pcrsonne spirilmélle, laq1wlle le consoloit de parolle Pl d<>mandoit: << Qu'est ee que tu vois, Thonias'? ll II respondil: « Je nús ce que yous pouvez w•oir Jl, Et denwurant ainsy l'espaee d'environ dcux il s'en passa doulcemcnt u son Créaleur sans faire pas aunm signe, eonnne s'il fnt eudormy, donrnmt Pn cela signe d'assenránec de son salut. ley aussy apparoist la gloire de ce saínet scrvileur de Dicu F. Foilix, la– quelle sa divine nrníesté al voulu nrnnifoster au monde par l'entrcmise de et' sien aultre serviteur. CE QU'IL ADHNT IUSQUE A CE QrE CE SEUVITEUR nE Duru I<'UT ENSEPVELY. Chap. 134. D'ayoir Dicu mon;;tré a I<'. Frnlix ce qn'il luy dehnoit a<lYcnir sa n1orl a cause du concours clu pcuplc, el que la déyotion u son hahit semhlalilement les mirades faicts par sa [/. 3íír] divine nrnieslt; moye1111ant In, 1nériles de ce sien sen-iLeur, monslrent que ce n'a pas esté u eas qu'il soit passé ele eeste vie u l'auhre en tdle Ít'Rle et au lemps de chapilre; mais que la divine providenee le garcla iusque a ee temps la pour le rendn· a commun héné.fice par tout le monde et a la Heli¡.;ion: el eesluy sien glorit>ux trespas se1Tit de prédi– cation qu' on at eoustume de faire du temps du chapilre général ( 42), (4:!) « Divina providentia eum reservavit opportunitati illi, qua ipsum ad commune honum mundo eelebrem re<l<leret et Religioni; atque ut gloriosus iste transitus esset pro praedieationilms, quae solent in eapitulis generalilrns mul– tae fücri, tune autem frre null.ae hahitae sunt, volente Deo ut saneta mors unius pauperis laiei plus valeret, qnam <loeti sPrnHmes prae<licatorum )). Cf. l\IATTHIAS A SALO, Vita, loe. cit., p. 288.

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