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(36) PRAGMENTA BIOGR. S. PELICIS A CANTALICIO ETC. 379 victoire, laquelle avoit esté auparavant cognue du serviteur de Dieu, comme celuy qui avoit grand soing en ses prieres du christianisme. Estant aussy tenu propos de faire le monastere des nonnaines Capucincs et si opposant beaucoup d'empechcments [f. 372v] le Sei– gneur Valere de la V al, alors gardicn de la compagnie du Crucifix, lequel avoit entreprins ceste charge, en estoit grandement en peine et se remonstrant au Seigneur, mais avec l<'. l<'relix. Le sainct homme l' ayant veu luy dict: « Valere, tu es beaucoup ennuyé; poursuis ton reuvre et ne douhte poinl, car telle amvre encommendée est bon et plaisl a Dieu et aura houne issue >>. Et, du depuis, l'diect donna tes– moignage de la vérité de ces parolles, car ccste reuvre at sa perfec– tion et hcureusc fin. Estoit mala.de Mons. Jcan Giorge Cesarine, et F. Frelix l'estoit allé visiter; et voyant la femmc fort triste de crainte qu'il ne mourut, luy dict: << Dame, ne vous constristez, il fault que vous mettiez vostre creur en paix, car le seigrwur vostre mary ne se garira de ceste ma– ladie )). Et peu apres il mourut. Allanl a la queste il trouva une fomme toule trouhlée; luy do1ma l'ausmonne et ayant cognu Pn esprit le grand mal qu'elle enduroil intórieurement, s' arrestant un peu a la regarder oultre sa coustume, luy demanda: « Comment te porte tu? >) Elle respondit: <C le suis fort trouhlée >>. Et il luy dict: « Ne doubte point et dis un chapelet a Nostre Dame et le Seigneur te délivrera de ton mal )). Et ainsi fut il. F. Patrice de Milan (34), capucin, estant séculier et se voulant rendre religieux a Rome, alla au couvent des Fr. Capucins et maní– festa son désir a F. Fcelix; le quel luy dict qu'il seroit religieux et qu'approehante sa profession les freres seroient en opinion de le ren– voyer, néantmoins en fin qu'il seroit retenu et admis a la profesion, iacoit qu'avec grande difficulté. Et aussy luy prédict beaucoup de ten– tations qu'il devoit endurer, descendant en particularités, lesquelles iusqu'en a maintenant luy sont advenue. Le Provim·ial de la provinee de Home, qui estoit F. Santy de Ro– me (35), [f. 373r] apparcevant que F. Frelix s'enfuyoit, pstant de cela estonné, pensant qu'il faisoit cela pour quelque pPché qu'il avoit en luy, et se trouvant un iour en la chamhre avec grand désir de S<,;avoir la cause de cecy, voicy F. :Frelix, lequel avoit sceu de Dieu ce que nul estre vivant Iuy avoit dict, entra en la chambre du Provincial et luy préscnta deux mouchoirs qui luy avoient est<~ donnés. A raison que s'estoit chose inacoustumée de le veoir alors, F. Santy coniectura et fut intfrieur<>mcnt cntifió que F. l<'relix faisoit cela pour le diver– tir de semblahles pensées. Un frere prestre (36) avoit escript a Naple qu'il Pnvoyeoit ::'.ertai– nes pt'titlPS croix de hoi¡; faictes par la main de F. Frelix lequel estoit homme sainct, et que pour cela on en debuoit fairP p;rand rqs. La lettre done estant escripte et cachetée, il s'en alla au dict F. Fcelix pour avoir quelqups croix; mais luy avee un visage tout (34) Cf. MATTHIAS A SALO, Historia Capuccina, pars II, p. 487, nota. (35) Ita quoque fatetur ipsemet Sanctes Romanas in proressu heatifiratio– nis. Cf. Bibl. Vat., cod. Vat. lat. 5460, p. 20v. (36) Josephus a Mareianese. Cf. ANGELO M. DE' Ross1 DA VotTAGGIO, Vita, p. 212.
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