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(30) :FRAGMENTA BIOGR. S. :FELICIS A CANTALH;IO ETC. 373 fois ayant aporté de la ville un petit morceau de poisson, le cmsm1er luy dict qu'il le print pour soy; mais il n'en eut pas si tost mis en la bouche un peu qu'il n'en fut grandernent maris et le iecta dehors sans qu'il en voulut manger d'avantagc. Il luy displaisoit fort de veoir quelques frercs longtemps a table, luy semblant cela vitieu.~. II aimoit singulierement la chasteté et estoit en opinion de vierge; dont pour éviter toutte occasion au mal, iamais il ne regardoit femine en faee, a quoy aussi l'aidoit heaucoup la mortification et abstinence de corps. De l' humilifé de l' homrne Quant a son humilité il ne se eslimoit point Frt':re Mineur, mais l' asne des freres et leur serviteur. En allant a la quesle et estant chargé de paiu el d'aultres choses, lors qu'il rencontroit certains per– sonnage ou quelque nombre des personnes il crioit: << Laissez [t. 369r] passer cest mme JJ. Une fois estant ton1hé soubs la hesaee et voyant qu'il ne se pouvoit relever, il eseria a son eompagnon: << Que fais tu, mon frere, que tu ne donne bastonades a cest asue affin qu'il se re– leve deboul 'fi¡ Et ne disoit cela par moequerie, mais d'mie vraie co– gnoiseenee qu'il avoit de soy mPsme. II ne pouvoit souffrir qu'on le louát; mais s'estimoit pécheur inutile, qu'il n'estoit bon a rien. Et prenoit si grand plaisir és re– préhensions et mortifications, ou quelque fois, allant par la ville de Rome, un eertain seigneur (16), pour prouver la patience [de] :F. F'rPlix, il luy foil meUre en leste son ehap,·au par les mains de son serviteur; kquPl (comme si la lc;.:Le n'eust esté la siemw) le porta poursuivaul son ehcmin avecque le chapean; et iacoit qu't,ucuns disoient: (< V oiey F. :Fa,lix aYec un chapean Jl, il ne lessa iamais pour cela, sinon lon; que l'on luy leva. Le mesme luy faict un illuslre R. Pt',re de l'Oratoire (17), l'ayanl rencontré sur la rue trPs frequentée de Rorne, en passant luy mit son chapean en teste: (< Ou va-t-en a la queste rnaintenant? JJ Et luy s'en va sans rien dire, et ne l'osta point iusque a ce que le R. Pere le print. Dereehef une autre fois il s'en all<',rcnt il quelquP jardin pour prendre des roses pour l'enfer– mier; le compagnon fait un boucquel pour niettre sur l'autel, et vou– lant prouver F. :Frelix, luy die! en chen1in, ou se reneonLroient beau– eoup de personnes: << Laisse que i' al taeque ce houcquet de roses a tes orPilles lJ. Ce bon frere ne íoit autre résistenee si non qu'il diet: «Dieu, laisse moyiJ. Toutefois, il permit qu'il l'attache a ses oreilles, mais, voiyant beaucoup de personnes, le compagnon luy osla, dissanl: (( O :F. :Frelix, tu voudrois bien que le laissas ce boucquet a tes oreilles pour donner occasion au peuple de le regardeni. Il respondit: «Qu'en (16) Td est, D. Bonsignorius Caeciaguerra. Cf. MATTHIAS A SALO, Vita, loe. cit., p. 221, n. 54. (17) Neque Mauhias Salodiensis nomen affert (d. loe. cit., p. 221, n. 54); alii aulem scriptores fatentur hic de S. Philippo Neri sermonem esse. Cf. Gm. BATTISTA DA PERU<aA, Vita, p. 25; ANGELO M. DE' Ross1 DA VoLTAGGIO, Vita, p. 62 s. De eonsuetudine ínter hos duos sanctos Philippum et Felicem cf. A. IlELLUCCI, S. Filippo Ncri e i Cappuccini, in L'Italia Franc., 1931, t. VI, p. 515-518; }EAN DE Drnu [m: CHAMPSECRET], O.F.M.CAr., Saint Philippe Néri et les Capucins, in Éwdes Franc., 1935, t. XLVII, p. 333-345.

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