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372 P. MELCHIOR A POBLADURA (29) Entendant une fois qu'on debuoit pugnir un malfaicle'IT avec des grands tourmenls [/. 368r], il dict: « le ne voudrois avo~1.' faict le mal d'icel, mais fort volontiers i'endurerois les tourments qu'il doit endurer ii, si grand estoit son désir de pátir pour l' amour de Nostre Seigneur Jésus-Christ. Visitant un iour quelque Cardinal, lequel en– duroit les goulles aux pieds, il luy dict en ferveur d'esprit: << Bien!, vous, Monseigneur Illustrissime, pleust a Dieu que ie pensse faire un diangemt>1ll avcc vous ii. Telles et semblablPs parollPs disoit le bien– heureux frere pour le grand dc;sir qu'il avoit ll' PndurPr avec Nostre Seigneur, lequel pour salisfaire a son desir luy envoya icelle douleur de colicquPs bien 8 ans avant sa mort. Il souloit dire en ses plus gran– des douleurs: << CellPs cy soJ1t íleures et roses J>. En cesle infirmilé il fut constraint par obédience de se Iaisser mettre quelque peu de paille en un sac, lequel aussi tost qu'ou l'nisl mis dessoucs, luy ne permit iamais qu'on l'eust remué. En sa derniere infirmité si tost qu'il sentoit en peu de force, il s'pnfuyoat en l'églisc, cstant tres rnaris qu'il ny poi– voit aller si souvPnt comme il avoit accostumé. Estant amené la der– niere fois a la ehapelle en l'infirmerie, il rPspondit qn'il ne sé pouvoit contenir ny demeurer qu'cn l'églisc. De ses absfinences Ordinairemcnt il ne souppoit au soir pour Pstrc plus csveillé a l'oraison la nuicte; H faisoit tous les quaresmcs que souloit faire noslre s<;raphique Pere St. Frarn;:ois, hormis en la viellesse, ne lais– sant toutes fois iamais les trois conLenus en la Hegle (15). Il faisoit cncor le trespas de Jc;sus qui cst ne manger rien le jeudi, vendredi et samPdi en la Sainete Sepmaine, a si,;avoir depuis le mercrcdi iusque a Pasque; non pour cela laissoit de faire la queste des choses néces– saires pour les [!. 368v] fes Les de Pasques. Et a cau~e que peu souvent il pouvoit manger avec lPs autres a cause de la queste, sans dire un mot au cuisinier il alloit desplier sa servielle et mangeoit le pain qu'il y trouvoit avec quelques autres moreeaux, el huvoit l'eau ou le vin, eomme il le trouvoit préparé sans iamais ríen demander, ne se souciant de ce qu'il mangeoit. Et ainsi rendoit preuve en tout de mortifier les sens. Et souvent il se complaignoit au Pere Gardien de ce que le potage estoit trop gras; et pour ne donner alors le goust aux sens, il y mesloit de l'eau, ou bien il mangeoit quelque fois si chaud, que plustot ce luy estoit peine que s~nsualit<;, Ny iamais osoit prendre quelque chose de ce qu'il apportoit de la quPste, si,;aehant qu'il appartenoit a luy de le demander non pas de le distribuer. Une (15 1 ce Observare consueverat tres quadragesimas S. Frandsco usitatas >>. Ita SANCTES A RoMA, lnformatio de vita, loe. cit., p. 206. Textus Matthiae a Salo (cf. Vita, loe. cit., p. 223, n. 63) hic est, videlieet: « Praeter quadragesimas duas, ad quas omnes fratres tenentur ex Regula, videliret maiorem christianis omnihus communem et alteram longiorem, quae a festivitate Sanctorum omnium usque ad Natalem Domini protenditur; itemque tertiam Benedictorum, quae li<-et ohli– gationis non sit, ordinarie lamen servatur a fratrihus; solebat focere ipse omnes quadragesimas, quas sihi in usum aclduxerat, videlieet: unam Spiritus Sancti ah octava Paschae usque ad Pentecosten; alteram Apostolorum a Penteroste usque ad S. Petri; tertiam Dominae nostrae a festo S. Petri usque ad Assumptionem; quartam S. Micbaelis ah Assumptione usque ad festum illius ».

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