BCCCAP00000000000000000000459

(24) FRAGMENTA BIOGR. S. FELICIS A CANTALICIO ETC. 367 appellé Cantalice de la Cité Ducale, de la dioeccse de [f. 363v] la mesme ville; hommes de village et de basse cvndition aupres du mon– de, mais fort eraignants Dieu, lesquels eurent 4 enfans ( 4), le troisie– me desquels íut appellez au sainct baptesme Frelix, lequel nom ayant tousiours retenu, il at aussi mené et conduict la vie par une heureuse et sainete conversation, tellement qu'a la fin il l'a rendu hienheureuse au ciel. Et on tient pour certain qu'il conserva la fleur florissante de verginité, ou qu' avec icclle il s'emflemha a un grand désir de la per– fection chrestienne; suivant quoy, une fois entcudant lire la vie des Peres du désert et voiaut illec leur aspre p(;nitence en pain et eau, luy mesme se proposa de les imiter en semblables austérités de vie, a s~avoir en pain et eaux. Et pour ce mieux accomplir (inspiré de Dieu), il ;;e rendit Capuein, pensant qu'avec icel hahit il auroit com– moclités el' imiter les ieu;;nes et austerités ele eliets sainets. Lequel désir l' ha tousiours accompagné, luy faisant mener une vie semblahle a l'austérité elu pauvre habit. Et parlant voyant avoir esl(; attiré ele Dieu a la Religion, il souloit elire: << Voyez ce qu' a faict ce Granel Dieu: ie pensoy ne manger pain, ni boir vin, et il m' a faict maitre <le tout le pain et vin de Rome i>. S'en allant ainsi tousiours chargl\ et estant en résolution de soy renelre Capucin, il se conseilla avec un sien cousin, lequel luy dis– suaeloiL, luy proposant aultres Religions plus commodes; mais son granel elésir de mener une vie austcre le fit incontinent [/. 364,r] par– ler, elisant: e< Ou bien ce que fer ay sera a bon scient, ou bien ie n' en– trepreneleray ríen du tout J>. Et ainsi il se eléparlit. Ce qu'¡iyant en– tendu ses parens, ils firent tout leur esfort pour le pouvoir empes– cher, mais ce fut en vain, car Dieu luy donna la gráce et vertu ele conculquer telle contracliction monelaine et vint en la Religion l' an 1543 en l'áge ele 30 ans, et il souloit elire qu'il se trouva au pillage <le Rome en la l2e ele son aage (5). Et, premierement, il s'en alla a la Cité Dueale pour illec estre recen, elesconvranL son désir au Gardien clu lieu ( 6). Lequel Garelien luy aiant donné a entenclre la vie et austérité des Capucins, iceluy d' aultant plus s'emflambloit a l' entreprenclre conrageusenwnt et a ensuivre Jésus-Christ et S. Fran~ois. Et le Gardien l'ayant mené en l'église en luy monstrant un crucifix tout ensanglanté et pasle, luy parlant en ceste sorte: <( Voyez, mon fils, combien Jésus-Christ at en– duré pour vous J), Par lesquelles parolles et pitoiahle regarel elu cru- (4) Ita quoque Matthias a Salo (cf. Vita, in Acta Sanct., mensis maius, t. IV, p. 211) et Bernardinus a Colpetrazzo (ef. Historia, lib. II: Riographiae se• lectae, p. 463). Alii, e contrario, asserunt quinque esse filios. Cf. ZuccHI, Vita, p. 7; ANGl'LO M. DE' Ross1 DA VoLTAGGIO, Vita, p. 6. (5) De anno nativitatis Felids a Cantalirio non una est auctorum sententia: alii enim dicunt eum natnm esse an. 1515 (cf. B. Zuccm, Vita, p. 7, 104; Gm. BATTISTA DA PERUGIA, O.F.M.CAP., Vita del R. Felice Capuccino, p. 1, 68, Roma, 1625); alií vero ad annnm 15] 3 nativitatem illius enarrant (cf. ANGELO M. DE' Ross1 DA VoLTAGGIO, Vita, p. 5, 29). (6) Ad oppidnm vulgo Cittaducale (Rieti) Fratres Capuccini vocati snnt an. 1532; saltem hoc anno ecdesia erigitur eornndem curis commissa. Cf. JEAN DE Dmu [DE CHAMPSECRET], O.F.M.CAP., Les Capucms et S. Félix de Cantalice, in Études Franc., 1923, t. XXXV, p. 92 s. Secundum Bernardini a Colpetrazzo sententiam (cf. loe. cit., p. 463 s.), Felix primnm adiit superiorem coenobii ci– vitatis Leonessa.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz