BCCCAP00000000000000000000453

_____ 11. TEMAS EN TORNO A MI PENSAMIENTO CRISTIANO Saint Bonaventure et Saint Thomas ne sont pas telle– ment éloignés sur ce probleme. TI est certain que leur con– ception de l'amour differe sous des aspects importants. Mais sur le point de l'amour personnel et impersonnel, leur différence n'est pas si importante. Dans les deux, pré– vaut une vision de l'amour impersonnel lorsqu'ils écri– vent comme penseurs. Saint Thomas, nous tenons a le répéter, structure sa morale, dont le sommet est la cha– rité, en relation a Dieu fin ultime. Saint Bonaventure dis– pose sa grande vision théologique du Breviloquium sur la base du concept de Dieu, Premier principe et Souve– rain Bien. Dans les deux cas, l'impersonnel prévaut sur le per– sonnel. Et dans les deux cas, l'influence de la pensée grec– que est évidente. Mais l'un et l'autre docteurs sont des penseurs profon– dément chrétiens. Meme au moment oú ils usent de la pensée grecque. De la, en fin de compte, triomphe en eux le sens chrétien de l'amour comme relation interperson– nelle. Alszeghy s'est efforcé de le montrer en Saint Tho– mas. Nous nous sommes efforcés de le montrer en Saint Bonaventure, alors que le nie Alszeghy. Or, en revenant au theme de la double source, il est évident que l'amour impersonnel tel que le décrit Saint Bonaventure, est sous l'influence de la pensée biblique. Il suffit de relire les textes que nous avons cités. Ils com– mentent tous des textes absolument personnalistes de la Bible, comme le «Venite ad me orones... » que Saint Bona– venture commente dans un traité de méthodologie reli– g1euse. Pour condure notre position sur l'interpretation de l'amour personnel et impersonnel chez Saint Bonaven– ture, nous pouvons dire que la recherche théologique de Saint Bonaventure, en voulant assimiler la métaphysique grecque n'y a pas trouvé d'obstacle a la pronfondeur de l'amour chrétien, amour qui résume le plus profond sen– timent personnaliste que connaise !'esprit humain. Guy Bougerol a écrit: «La recherche théologique n'a pas éteint en Bonaventure la dévotion tres cordiale du fran– ciscain». 31 Ces quelques mots nous paraissent résumer la double orientation que nous avons analysée en Saint Bona– venture. Comme théologien, il nous parait s'abimer en considérations abstraites, déliées des doux liens person– nels. Mais sa dévotion cordiale traduit ces spéculations dans une vive intimité, dans un entretien mystique avec son Dieu qui pourrait s'intituler: Je et Tu. N01A.S l. «Pour l'histoire du probleme de l'amour au moyen-age», Beitrage... XV, Münster W., 1908. 2. Grundfonnen der Liebe. Die Theorie der Gottesliebe bei dem hL Bona- ventura, Roma, 1946. 3. Eros und Agape. Gestalwandlungen der christlichen Liebe, Gütersloh. 4. Op. cit., pp. 34-35. 5. lbtd., pp. 52-53 . 6. lbíd., p. 147. 26/SUPLEMENTOS ANTHROPOS Formas fundamentales del amor ____________ 7. lbíd., p. 177. 8. lbíd., p. 191. 9. lbíd., p. 209. 10. Jbíd., p. 52. 11. lbíd, íd. 12. Un autre probleme tres distinct est celui que Saint Bonaventure, a partir du Bonum diffusivum sui, arrive a une interprétation person– nelle de la vie trinitaire. Ce probl~me est en marge de notre étude. 13. Cf. De quinquefestivitatibus Pueri ]esu, festivitas III, n. 2, festivi- tas IV, n. 2; Vitis mystica, N. n. 3: V. n. 4: XXIII. n.4; Meditationes de Passione, IV et VIII (VIII, 92: 93; 166: 187). 14. Soliloquium, I, n. 18 (VIII, 35). 15. lbíd., I, n.38 (VIII, 41). 16. Sur ce penseur, nous avons publié récemment une étude qui éclaire et commande !'esprit phénoménologique de l'amour. Nous y renvoyons le lecteur, «Temática fundamental del pensamiento de Martín Buber», Naturaleza y Gracia, 15 (1968), 3-31. 17. Viginti quinque memorabilia, n. 3 (VIII, 491 ss.). 18. De perfectione vitae ad sorores, VI, n. 9 (122 ss.). 19. De triplici via, I, n. 13 (VIII, 6). 20. Pour la Passion, cf. Lignum vitae y Vitis mystica. Pour l'Eucha– ristie, cf. De sanctissimo corpore Christi. In coena Domini y De praepara· tione ad Missam. 21. Opuscula S. Patris Francisci Assiensis ( ed. de Ad Claras), Aquas, p. 124. 22. Lignum vitae, fructus XII, n. 48 (VIII, 85 ss.) 23. lbíd., íd. 24. «Doble fuente histórica del concepto de naturaleza en San Bue– naventura», La filosofia della natura nel Mediovevo. Atti del 111 Congreso lnternazionale di filosofia Mediovale, Milano, pp. 447-454. 25. Op. cit., spécialement dans Zweiter Teli 11-IV Kapital. 26. 111 sent., d. 29, a. un., q. 2, f. 4 (III, 641). 27. Top., III, 1 (116 a 19-20). 28. Sur ce theme, lire les pages tres suggestives de M.M Laurent, Réalisme et richesse de l'amour chrétien. Essai sur Eros et Agape., Libraire Saint Paul, spécialement la premiere partie, ch. II: «Aristote: amour ou désir?». 29. Summa Th., la, 2 Íntrod. et Ia-Ilae, 1, introd. 30. In 111 Sent., d. 27, a. 2. q. 3. ad 2 (III 609). 31. Saint Bonaventure et la sagesse chrétienne, París, 1963. BREVE COMENTARIO A ESTUDIOS SOBRE EL AMOR COMPUESTOS ENTRE 1966 Y 1980 Durante los últimos años de esta década 1960-70 publi– qué dos estudios que me parecieron muy pensados: «La estructura de la Ciudad de Dios a la luz de las formas fun– damentales del amor» (Agustinus [1967], 355-374); y «Ha– cia una fenomenología del amor en el pensamiento de J. Duns Escoto», en Duns Escoto y las corrientes filosóficas de su tiempo (Madrid, Instituto Luis Vives de Filosofía, 1968, pp. 193-225). Ambos estudios los juzgo hoy tanteos despaciosos por la enmarañada senda de las formas fun– damentales del amor. Del primero no puedo asumir al– gunas de sus afirmaciones, especialmente mi juicio peyorativo sobre el «amor sui». El segundo pienso que 101

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz