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ANÁLISIS E INVESTIGACIÓN ANÁLISIS TEMÁTICO entre les descendants du peuple du Livre et le monde chrétien. 11 consacre en effet une splendide étude a la pensée de Mar– tin Buber qu'il qualifie de «máximo filó– sofo judío de nuestro tiempo». Le Pere Rivera est attiré par la pensée de Buber qui analyse les deux moments d'intério– risation qu'a connu le judaisme. Le pre– mier, et sans doute le plus cher a son coeur, est celui qui échappe au cadre juif pour devenir le christianisme, le second, spécifiquement fidele a la loi de Moises étant le hassidisme. La doctrine de Bu– ber est saluée par le Pere Rivera qui ma– nifeste ainsi, de fas;on patente et affir– mée, sa volonté d'ouverture en écrivant: «Y si el ecumenismo ha de ser algo más que unas fórmulas voceadas en monólo– gos de multitud, es necesario tomar con– tacto con las mentes señeras de otras re– ligiones e ideologías. Estamos ante una de las más preclaras del judaísmo actual: la de Martin Buber». Ce qui intéresse le Pere Rivera au premier chef est sans conteste l'attention que porte Buber a l'homme; non pas a un homme abstrait, immergé et broyé dans un engrenage idéologique, mais l'homme dans sa pal– pitante et fragile immanence: «Y en esto conviene el pensador judío con M. de Unamuno. La primera página de su obra fundamental, Del sentimiento trágico de la vida, pudiera ser escrita - salvo en el estilo- por M. Buber. Allí Unamuno contrapone a lo humano y a la humani– dad, el hombre de carne y hueso, el que nace, sufre y muere -sobre todo, mue– re-, el que come, y bebe y juega, y duerme, y piensa, y quiere, el hermano, el verdadero hermano.. . Siempre será verdad que "este hombre concreto, de carne y hueso, es el sujeto y el supremo objeto a la vez de toda filosofía, quiéran– lo o no ciertos sedicentes filósofos"». 2 Ce rapprochement entre le grand phi– losophe juif et l'un des plus grands pen– seurs chrétiens de notre temps est infini– ment riche de significations. Certes, le Pere Rivera, on s'en doute, apporte bien des réserves a la pensée de Buber, mais ce qui nous importe, c'est que celui-la est fidele a !'esprit de Saint Bonaventure que nous évoquions au début de cet hommage. Le Pere Rivera souligne les différences, mais n'en fait jamais des coupures destinées a alimenter la haine ou le mépris. II laisse dans tous ses écrits le sentiment que l'homme peut parlera l'homme par-dessus ses croyances et ses appartenances confessionnelles. Ses travaux prouvent que, comme Unamu– no dont il analyse toujours si finement la pensée, notre collegue cherche cet homme nouveau dont le monde est au– jourd'hui en quéte devant le naufrage des valeurs traditionnelles auquel nous assistons: «Una vez más repetimos con Unamuno que en la realización de este hombre nuevo, todos los hombres y to– das las culturas deben darse la mano. Tan sólo necesitamos más fe en este fu– turo de la humanidad al que todos somos llamados, no sólo en un encuentro de culturas, sino en un abrazo y fusión de las mismas». 3 Dans cet homme nouveau, la part du christianisme est déterminante pour le Pere Rivera, et nous le compre– nons aisément tant nous admirons la pu– reté de sa foi, mais ce qui fait la grandeur de sa pensée est précisément que cette fois, loin d'étre aveugle, éclaire et indi– que la voie a suivre. Commentant Ortega y Gasset et D'Ors, il écrit ces lignes re– marquables: «Cristianismo y clasicismo son dos parámetros que señalan valores perennes. Pero ello no quiere decir que el cristianismo lo acapare todo en el as– pecto religioso, ni el clasicismo en lo que toca a los valores humanos. Ambos deben abrirse a otras culturas y enrique– cerse con su aportación. Así se llegará a una plenitud integradora». 4 Cette attitu– de se fonde, entre autre, sur une lecture ouverte de l 'Ancien Testament comme on peut le voir dans un beau texte intitulé Visión cristiana de la historia y sus tex– tos dans lequel le Pere Rivera s'attache surtout a montrer l' universalisme du message de l 'Ancien Testament et l 'uni– té de la nature humaine. II trouve une nouvelle preuve, s'il en est besoin, de la nécessité du dialogue entre pensée juive et pensée chrétienne en méditant sur les apports de la réfle– xion du philosophe juif Emmmanuel Le– vinas qui réfute tout primat d'une vérité théorique: «En acuerdo con el propósito del pensamiento cristiano actual de asu– mir las mejores aportaciones de la filo– sofía de nuestro tiempo, iniciamos esta última reflexión de nuestro estudio con la tesis del filósofo judío E. Levinas. Afirma éste que es necesario aunar la fi– losofía y la revelación bíblica, puesto que la religión alcanza lo que no puede ser logrado por la sola filosofía. Y ade– más, contra la tentativa de Hegel de si– tuar la claridad del concepto como Jo ab– soluto, juzga patente que la suprema per– fección del hombre no se halla en la adquisición de la verdad teórica. Una mentalidad abierta a todo saber y una re– pulsa de la prevalencia que ha tenido el pensamiento puramente téorico traspira la tesis del filósofo judío, muy para ser tenida en cuenta en la actual coyun– tura» .5 A l'heure ou nous avons plus queja– mais besoin de compréhension mutuelle, l'oeuvre du Pere Rivera est une les;on érudite, certes, mais chaleureuse et exemplaire. 11 n'est done pas étonnant de lire sous sa plume un hommage au Pere capucin Marie-Benoit Peteul. Nous le transcrivons ici en entier pour témoigner de la force de l'amour, méme dans les périodes les plus noires de l'existence de l 'humanité, période qui se prolonge d'une certaine maniere par les activités révisionistes de certains historiens que le combat de ce modeste capucin récuse, s'il en est besoin: «El recuerdo más sig– nificativo que de él permanece es su va– liente actividad durante la II guerra mun– dial: esto le convirtió en una de las figu– ras legendarias de nuestro tiempo. La intrépida obra de asistencia que organizó brillantemente en Marsella, Roma, Flo– rencia salvó a muchísimos hebreos de los campos de concentración y de las cá– maras de gas nazis. Él mismo arriesgó muchas veces su vida. En los hebreos perseguidos, rechazados, hostigados, él reconocía la humanidad, dando un ex– traordinario ejemplo a cuantos hoy afir– man los derechos del hombre sin distin– ción de credo, de color o de raza. Acción eminentemente cristiana y ciertamente franciscana que le valió el hermoso nombre de "Padre de los hebreos"». El Dr. Elio Toaff, Gran Rabino de Roma, le ha rendido este testimonio: «Pienso que en toda Europa no hubo na– die que acertara a hacer lo que hizo el ca– puchino P. Marie-Benoit, con una ampli– tud de miras y una abnegación excepcio– nal, con riesgo incluso de la propia vida». 6 Je suis certain que si le Pere Ri– vera se fut trouvé dans la situation du Pere Peteul, il n'aurait pas agi autre– ment. 11 fut profondément bouleversé par l'expérience de la guerre et la barba– rie nazie; il en fut le témoin sans queja– mais sa foi en Dieu et en l'homme ne va– cillat. Dans un tres beau texte inédit inti– tulé «Mi vivencia en la segunda guerra mundial>>, qu'il me fit l'honneur de me soumettre, nous trouvons des réflexions bouleversées, en prise directe avec les événements d'une tragédie qui n'a pas fini de ci;:;atriser. Tres vite, le Pere Rive– ra pers;ut les dangers mortels du paganis– me et du racisme nazis, alimentés par l' infáme prose des Protocoles des sages de Sion qu' il rejeta avec mépris. Des 1939, le Pere Rivera désirait s'informer et refusait de préter l'oreille a la propa– gande. II apprit l'allemand et put ainsi mesurer au fil des lectures officielles na– zies l'horreur de l'idéologie qu'elles véhiculaient: «Mi experiencia romana acreció mi oposición mental al racismo. Estudié detenidamente der Mythus des 20. .lahrhunderts de A. Rosenberg y su refutación por el órgano oficial del Ar– zobispado de Colonia... A mi pensa– miento cristiano nada ha repugnado tan– to como esta concepción mera biológica del hombre, hecho éste a imagen de Dios, ya en el mero orden natural, todo ser humano participa de esta imagen, 122/123 ANTHROPOS/109

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