BCCCAP00000000000000000000246

-8- H. Leclercq explica! Priscillianismum, ejus perturbationes, mortemque Priscilliani et suorum discipu!orum sequentibus assertionibus: Ithacius nullo affectus erat amare erga cos Christi-fideles, quorum austera et mortificata víta suam im– mortificationem damnabat. Hac de causa odio afficiebatur er– g::~ Priscillianum. Ithacius autcm et Priscillianus duas factio– nes, clericorum scilicet et monachorum rcpresentabant 1 • «Zeitschrift hir wissenschaftliche Theologie», 1892, p. 1-85; el Karl Kiinstle, «Antipriscilliana», freiburg im B., 1905; et M. Menéndez Pela· yo «Opúsculos de Prisciliano y modernas publicaciones acerca de su doctrina, in «Revista de Archivos, Bibliotecas y Museos•, 1899, p. 1-7, 65-75, 129-157, 450-460,577-584. l. Cf. H. Leclercq «L' Espagne chrétienne• p. 190· 191. Ut sensus seumens D. H. Lcclercq perfectius a lectore capial11r, necessarium duco ipsius afferre verba: «Derriere le voile d' hérésie, de ma~ie, d' impudi– cité tendu ~our !romper les esprits sur la portée véritable de 1' affaire de Priscillien, se trouvait une question dont nn ne fait ~~~i~re de !Jruit et qui parait etre le vérita!Jie fond de toute 1' intrigue. Happelons·nous une phrase de la Chronique de Sé-Vére qui nous mettra s ur la voie: Ithace, dit·il, portait la folie jusqu' a incriminer comme complice ou disciple de Priscillien !out homme pieux; ayant le gout de 1' étude ou s' imposant des jellnes prolongés... lthace, nous dit-on encore, était présomptueux, bavard, impudent, excessif dans ses dépenses, donnant trop a son ventre .et a la gourmandise. Natnrellement un personnage de cctte qualité de– vait avoir pcu de goút pour les fidéle3 dont la vie soiitaire et mortifiée condamnait son intempérance. La "e tro:1ve, seml>le+il, 1' explication de sa haine pour Priscillien. Mais il ne s' agit pos ici d' une ho>tilité person· nelle. Ithace et Priscillien sont représentntifs d' une société entiére. Au IV• siide apres la pai.' de 1' t:g!ise, 1' invasioa subite du chris tianisme par les foul es avait !Jrusquem~nt altéré 1' état des choses en vigueur jusque·lá; a une élite succédait une cohue, la quantité remplagait la qualité.. Le cleq~é, les éve·.1!1es et les pretrcs principalement, se trou– vaicnt tres éloignés de 1' iúéol évangélique; or 1' avenir de 1" Eglise, son existence ne pouvant Hre mise en qucstion,- 1' avenirfécondet prospére reposait tont entier sur le mainticn de ce! idéal qu' il fal lait renouveler. Mais commer.t s' y prendre? On ne pou vuit songer il ramener les éve– ques magnifil.!ucs ó leur modeste condition d' autrefois. Le plus sage ct le plus sur parti était d' entreprendre, les yeux fixés sur 1' idéal évangé– lique, la pratique des vertus qu' il impo,e, en s' appliqnant aux austeri– tés qu' elles rédament. La révélali<in faite ü 1' Occident de la vie cénobi– tiquc de 1' Orient, par la Vie de saint Antaine et le voyage de saint Athanase ü Rome et á Tri,ves, clonna un corps il ces as¡>irations. Tres \.'ii'e 1' ascéti:::me précisa ~nn pro~rmmne ct le mit en pratique... Ainsi -l'lnc, au moment oü le conflit clevcnait ai<:!u en Espagne entre Ithace et 1'riscillien, e· t'lait en réalité 1' ascr.iismc el le relúchement, ou, plus a fnud encare, la vie monastique et la vie clericalc avcc lcur mesure d' o!Jiigations re ;p~ctivcs qui se trouvaicut en préseuce. Au hablcur et glonton Itlmcc s' opposait le silencien:< et nnstere Pri:;Li llien. Etant <1-Jn– né 1' état de 1' opinion publique, Pbd llien devait réussir. Le peuplc ~e con~oit pas le clergé sous forme (r une hiérnrchie joui;:;seuse et re– pue; cclni qtli 1' attaqttera par ce cüté -.mra toujours rair.. 0il, ... Pacalt¡s (Rcthoric., Pancg. 2U.) a touché le fond de 1' affaire crimine-

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz