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APÉNDICE n (Archivo Baztán, lego 1862) Bidarray le 21 Décembre 1860. Le Maire de la commune de Bidarray a Monsieur le Maire d'Elissondo. Monsieur le Maire. Le 5 Septembre dernier un proces-verbal fut dressé par les employés des Douanes de Bidarray pour plantation de tabac a la frontikre, terrain comunal, entre les bornes 87 et 88. C o m e le terrain ou cette plantation existait, appartenais a l'Espagne d'apres l'ancien plan cadastral, j'ai cherché a justifier le commune contre la responsabilité civile de cet délit. Mais il resulte des vérifications approfondies qui on été faites ur les lieux memes que le nouveau tracé déterminé par le Traité de Délimitation modifie, sur ce point, l'ancien, a l'avantage de Bidarray; ainsi la plantation s'est trouvée de beaucoup sur notre territoire; nous avons par conséquent, été condamnés. Aujourd'hui j'ai fait comprendre a mes administrés tout l'étendue du terrain que cette nouvelle délimitation nous donnait entre les bomes 87 et 88; et cornrne on m'assuré que les habitants de votre frontiere n'étatient pas encore fixés a cet égard, qui'ils ont meme coupé la fougere, c o m e les amées précédentes sans égard a la nouvelle délimitation, il y a urgente nécessité, pour éviter toute espece de conflit, de discussion, entre les populations des deux frontieres, que nous nous réunissions a Sumussucoborda, pres Bassassagar, pour reconnaitre et faire reconnaitre au garde forestier et aux parties intéressées la derniere ligne de délllnitation: ce serait l'affaire d'une ou de deux heures au plus. Vauillez, je vous prie, Monsieur le Maire, me fixer le jour et l'heure que vous pourrez vous rendre a la dite Borde. Je désirais que ce fut dans le corant du mois de Janvier prochain, si le temps le permet. Toutes les communes de cette zone jouissent, par réciprocité, du libre parcours de leurs troupeaux sur la frontikre des deux témtoires, de soleil a soleil; Bidarray est la sede exclue de cet avantage, et cela pace que les détenteurs espagnols no trouvaient pas chez nous une compensation en fait de patures, satisfaisante; il ne saurait en etre ainsi maintenant sur la partie des bornes 87 et 88; eiies sont tellement rapprochées des premieres bordes espagnoles, qu'il est hors de doute que leurs bestiaux rentreront chez nous, pour ainsi dire, en sortant de leur étable, a moins qu'on ne les garde, a vue constammenat; dans cet état de choses pour entretenir de bons rapports de voissinage, je voudrais, Monsieur le Maire, la meme facilité que vous accordez aux autres comunes, c'est-a-dire que les betes a laine et a corne ne soient point saisies lorsqu'elles empiéteront en s'échappant, les notres sur votre territoire et les v6tres sur le notre, que les unes et les autres seront libres en délimitant leur parcours. Je compte sur votre puissante influence pour arriver a ce résultat. Veuillez agréer Monsieur le Maire l'expression de ma considération distinguée. Le Maire, St. J. (rb.) Sello: MATRE DE BIDARRAY (BS. PS.)
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