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PREFACE Après la rédaction des premières Constitutions de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins par le premier chapitre tenu à Sainte-Euphémie à Rome, le besoin d’autres lois particulières pour une adaptation aux conditions des temps s’est rapidement fait sentir. Ces lois émanées de l’organe législatif compétent, c'est-à-dire du Chapitre général ont toujours été appelées Ordonnances des Chapitres généraux. Au commencement, les Ordonnances, comme aussi les Décrets du Définitoire, étaient insérées dans le corps des Constitutions. Ensuite, - surtout à partir de 1642, quand le pape Urbain VIII, confirma solennellement avec le Bref Sacrosanctum Apostolatus officium les Constitutions de notre Ordre – afin d’empêcher que de fréquents changements affaiblissent les Constitutions, les Ordonnances des Chapitres généraux et les Décrets du Définitoire général ne furent plus incorporés dans les Constitutions mais constituèrent un nouvel ensemble de lois et de décrets complémentaires aux Constitutions. Voilà pourquoi, selon la constante tradition de l’Ordre, la Règle des Frères Mineurs approuvée par le Pape Honorius III le 29 novembre 1223, les Constitutions approuvées par le Siège Apostolique et les Ordonnances des Chapitres généraux sont à considérer, à tous effets, comme des lois propres de l’Ordre Capucin. Elles s’offrent comme un vrai complément pour l’application des Constitutions et, sont donc sources du droit propre de l’Ordre. Comme telles, les Ordonnances des Chapitres généraux sont un code obligatoire en tout et pour tout l’Ordre. Elles contiennent un ensemble de normes, pas nécessairement “constitutionnelles”, mais en même temps valides et importantes pour l’ensemble de la Fraternité et donc universellement contraignantes, même si elles sont ouvertes à la pluriformité et à la préservation d’un bon équilibre entre unité et pluriformité. Elles ne sont pas approuvées par le Saint Siège, mais par le Chapitre général et c’est pourquoi elles peuvent être adaptées, augmentées et diminuées selon les temps et pour le bien de l’Ordre. Le Chapitre général spécial, célébré en 1968 à Rome au Collège Saint Laurent de Brindes, a abrogé les Ordonnances des Chapitres généraux qui n’étaient pas contenues dans les nouvelles Constitutions rédigées conformément aux critères exprimés dans les documents du Concile Vatican II. Mais par la suite, on s’est clairement rendu compte qu’il était nécessaire de reconstituer un recueil des dispositions des Chapitres généraux. Voilà pourquoi le Chapitre général de 1988 a ordonné que soit repris le recueil des Ordonnances des Chapitres généraux, en commençant à partir du Chapitre général spécial de 1968, dans lequel, justement, les Ordonnances précédentes non contenues dans les nouvelles Constitutions avaient été abrogées. De cette manière, l’Ordre Capucin s’adaptait aussi à la prescription du Code de Droit Canonique (canon 598§2), selon laquelle on ne doit pas insérer dans les Constitutions mais dans des codes annexes, les normes qui ne sont pas considérées comme fondamentales.

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