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40 ÉTATS DE 13ÉAR ~ . (iuilleL l 13tll qu' il ne saurait avoir : on a rnulu dérnuHir clans sa for– mule e, le résumé de tontes les prétentions des peuples contre le pouvoir absolu 1 ,, ; on a comparé ce qui se passa alors en Béarn ü ce qui se passa it a la merne époque en Aragon et en Catalogne; on a prélenclu que ,, la noll\"elle constitulion arr achéc a Gaston de Béarn n'éta it qu'une con– séquence des ga ranties obtonues par l'Aragon et la Catalo– gne 2. » Cette opinion ne peut se soutenir: le pouvoir absolu n'avaitjam ais existé en Béarn et les 13éarnais ne pou,·aient protester conlre un systcme de gouvernement qu'ils ne con– naissai ent pas. D'ailleurs, celte constitution n'était pas .nou– velle ; le serrnent de U 36 reproLlui t presquc toxtuellement. a quelques modifications pres, celui qu'cn ·t3!)8 avait pretó ArchamlJaucl de Grailly. Le seul iutér{~tde l'acle de 1-130 , si semblable an préc:édent, c'est c¡u·¡¡ pcrmet. de conslater la fhil é de plus en plus grande crni ::;'introlluisait pr ogress i\'e– ment dans la réclaction. Le serment de íidélilé avait pris, a la fin du quatorzicme et au commencement du c1ui117,icme siecle, un développcment qu'on ne tl'ouvc point aux siccles pr écédents; á la.fol'mnle proprernent dile s'éta it ajo utée une sé1·ie d'arti cles qui avaient fini par f'ormer comme une charle constitutionnelle clont la forme, des 1308 , éta it pres– que uéfinitive. Tous les ar ticles du serment el' A.1·chambaud se retrouvent clans celui de Gnston IV en termes itlentiques; ils se retrouveront plus tard encore dans ceux ele Fran(:ois– Phébns et de sa sreur Cathcrine. Tout y est tellemcnt con– sacré , tellemenl réduit en formules immuables , qu·ni1 dos ar ticles du serrnent ele ·13D8, clans 1equel le seigneu1· de Viellepinte clemnndait J'a utorisa tion pour chacun de faire bálir des chateaux-forts sans pel'rnission clu Yicomte, cst rcproduit mot pour mol en 1136. Ce n'est point lit cepen– danl, comme on pourrnit le croire, une CLTcur tlu scribe, qui aurnit machinalement copié le serment de Gaston sur celui d'Al'chambaud. Avan l cl'<)lri:'p1·6sentés ::rn seig neur, les arti– cles de la charle étaient chaque fois pesés et examinés a 1. Cénnc-1\IoncnuL, His toil·e eles Py1·énées, t. IV, p. 87. 2. ]bid., p. 103.