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,H!-·U36] POLITIQUE DE JEA.N 1er EN NAVARRE. H) couronne, bien que les droits qu'elle y pouva it prétenctre paru ssent de ce fait fort illusoires, ils n'en devaient pas de– venir moins reels. Ainsi en ju gea Jean 1e•, et !'avenir prouva qu'il n'avait point tort : des trois enf:rnts issus de l'union de Jean d'Aragon et de Blanche, Éléonore fut Ja seule qui plus tard porta couronne. En méme temps que le contrat ele ma– riag e (22 septembr~ 1434), Jean ¡cr signait avec la reine et le roi de Navar re un tra ité des plus imporlants 1 , qui renou– velait celui de 1420 et en nccentua it les termes : c'ét:ül une allian ce défensiYe et offensi\'e en,·er·s et contre lous, sanf contre les rois de Fr ance et d'Aragon. Jean lº' s'engngea it, dans toutes les alliances qu' il contractora iL,:\ y comprenJro le roí de Navarr e et a lui fonrnir des secours en tcmps de guerre . Ce trail é scellait comme une union per1)étuelle entre les deux princes, car elle devait étre 1·enouvelee apros leur mort par lem·s héri tiers Gaston et Carlos. C'est ainsi que, presque a la veille de sa mort, J ean ¡cr consacrai t par un pacte solennel l'alliance de sa maison avec celle de NavatT et assurait le ma intien d'une politique donL les uons ctrets s'étaient déj a fait sentir de son vivant. En méme temps, il affermi ssait les bonnes relat ions que son pere A.rchambaud ava it si bien su rétaulir avec les prin ces aragona is. Les yeux lixés sur lcurs royaumes, il ne laissa écllapper aucune occasion d'y intervenir. C'est ainsi qu'en 1430, alors que l'Aragon et la Castille, apres d' inter– minablcs différencls , se cléciderent a une lnlle ouvert e , Je::rn ¡er prétendit au role ele médiateur. Sa médiation ayant été rej elée par le roi de Castille, il s'a rma pour marcher au secours du roi d'Aragon son suzerain, et avec d'au tant plus d'empressement qu' il retrouvait dans les rangs de l'armée castillane son ennemi-né, le comte cl'Armagnac . Mais une tr éve intervint tout aus sitOt, et le roi Ll' Aragon chercha méme a réconcilier les comtes de Foix et d'Armagnac en proposant le maria ge de deux de leurs enfants. Celle tenla– tive heur taít de front les sent iments de rancune et de haine amassés de1mis plus d' un sieclc chcz les deux advcrsaires ; 2. Arch. de la Chambr e des Comp tes de Nav arre, tir oir 146, no 32.

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