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16 TENTATIVES DE MATHIEU DE CASTELBON EK ARAGON. [i39t-i39SJ veaux domaines franyais son patrimoine espagnol. La vicomté de Castelbon qui le composait était un fief considé– rable, et c'est d'alors que date la grande pnissance territo – riale des comtes de Foix clans le norcl de l'Espagne. Rele– vant pour cette vicomté des rois d'Aragon, ils devaient élre natur ellement r,ortés ü jeter des yeux d'envie sur les grands royaumes aragonais et a vouloir y étendre leur influence. C'est ce que chercha le comte Mathieu; mais trop ambi– tieux , il alla trop vile. Il avait épousé la filie ainée du roí d'Aragon Jean ¡er, et a la mort de ce prince, qui ne laissait pas d'enf'anls m~lcs, il prétendit recueillir son héritage, alors que les lois aragonais es, déclarant les filies inhabil es a suceédcr, appelaient au trOnc l'infant Don Martín, frere clu roi défunt. ll y avait lü, cer les, de quoi exciter les con– voitises du successeur de Gaston-Phébus. En réussissant a annexer á ses domaines rran~:ais les royaumes espagno ls soumis il la domination aragonaise, il clevenait du coup un des plus puissants souvcrains de l'Europe occiclentale, capa– ble ele contrebalancer en Espagne l'inffocnce du roi ele Cas– lille, en France cellc du faible Charles VI. Mais la guerre qu'il entreprit pour réaliser ce vaste dessein ne lui fut pas heureuse : il n'y recueillit que <lesdésastres, il y perdit sa vicomté de Castelbon. C'en était tait, semble-t-il, ele la puis– sance des comtes de Foix sur le versant espagno l des Pyré– nées. La politique habile d'Archambaud sut presque at,1ssitOt réparer les fautes de so11prédécesseur. Les ambassades qu'il envoya en Aragon pour clemander la restitution des domai– nes confisqués de la maison ele Foix rencontrerent un accueil favorable aupres du nouveau roí Don Martín : la vicomlé de Castelbon presque entiere rentra sous la clomina– tion du successeur de Mathieu 1 • Son jeune fils prit le titre 1. Arch. Nat., J 87G, Jiass e 2, n• 2 : « Cop ie collationnée d'un acte par lequel l\farlin, rol d'Arngon, remet et donne a lsabell e, comtesse de Foix, 1n vicomlé ele Caste lbon et toutes les baronni es, villes el lieux qu e possédait Mathieu de Foix, frér e de ladile Jsab ell e, a l'exception toutefois du chulea u de Castelv ieil de Rosan ne, de In baronnie de Mar– torel, eles chaleaux et b:1.l'onnies de Ch.iteau -Vieux, d'Ext1·enl, de la ]\[ar che, et de la dir ecle sur certa in es maisons faisant partie de Ja ville de Vic, appel ée de Moncade (20juillet 1400). "Cf. Flourac, op. cit., p. 33.

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