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10 SITUATIO!'\ DES É:TATS DE FO IX A LA MORT DE ,JE. .\,'.\ ¡er . [HH-U 3ti] lcges du 13é!arn; dur ant toutes les g11err cs tlu quinzieme siccle, les traítés (r alliancc f'urent renouYelés et le cornle de Foix r eíJla toujours a,·ec un soin scruµ ulc11x a ce que ses sujets béarnais n·eussent pas a souffrir ele l'état cl'hostilit é aur1uel lcur princc se trouYait récluit a r¿,gard eles r\ng lais par sa situnlion de rcpr éscntant du roi en Lang uecloc; on Yerr a que Gusto11IV conti11ua ccltc politiquc. JI étaiLbien rar o d'ai llcurs que tlnns lcur pat riotismo ~c:lairé (le mol n'est pas ici un anachronisrn c) Jes Béarnnis ne se tléclnrns– sent solidaircs de leur seigneur des qu'une pai-tie Lle son patrimoinc était rnem:ic:ée; c·est ce r1ui anirn en -1432 : Jes États de Bé:nn se déclarercnl préls ü enroyer tlcs gens <l'armes au sccou1·s du comtc, ri squanl de dénoncer ain.-i, a lcur tres grnnd pt'<'judice, les lraités séculaires qui les liaient ü Ja puissancc ang lni~e. E11 rés11mé, gra<.:e ü une politique fidólc aux traditions des maisons ele Foix et de C:railly, .lean ¡cr laissait ü son fils mineur 1111 domaine non seulement int::ictmais ngrandi, et dans un ólat de prospérité rernarquablc pour une époque de troublcs et de désordr es. On ne peut rnieux faire valoir ce calme et cellc paix relat ive, qui cesserenl rarement ele l\·' gner dans les lerres de Foix, qu' en rappelant la situal ion désaslreus e ou so trouva icnt , dans les derni eres années du ~omte Jean, les conlrées clu mirli de la France. Déjü afla i– blies et minées par la guerr e angla isc, r1ui, prcstrue sai1s t reve , se poursui\'ait clepuis si longte1111)s, elles avai.ent rn s'abattre sur elles ces bandes de roulie1·s et d'a ,·cnluri0rs de loute sorte, f'ormées on ne sait conrn1cnt, Yenues 011 He sait d'oú, loujours en qucte tic pillage el de butin. La Frnncc entiern les connaissait ; mais los riches contrécs clu Micli élaient leur pays de predilcction. On y vivait dans la terr cur de ros torrilJlcs C'Ondottiere, dont les plus ct'.dcbrcss'appe– iaient Rodrigue tic Vill:rndr::indo,Snlaznr, André de Ribes, Vak tto., Jean Raoulet.; 1-curs norns ét,\icnt connus partout; partout on les redoutait a l'égal clu plus terri ble f\éau. L'a u– torité 1·oyalc ne ponvait rí en coHtre eux; elle ac.:helait leurs servíoos ou leurt·retrai tc ; mai s les ran{:Ons les plus cxo1·– biwntes i~ie faisaient qu'exciter d~vantag-e lcurs e0nvoilises .

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