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386 SA PUISS.ANCE. ses prétentions sut· le Comminges ; Philipp e Melet, qu i eut la dif'ficile rnission de prendre possession de la vicomté de Narbonne et de satisf'aire aux réclamations des nornbreux créanciers; Monbardon enfin, qui, avec Menaud de Casa us, ful chargé de l' instruction du pr ince eleViane et s'en acquitta si bien qu'il le poussa a la révolte contre son pere . Tel était, dans ses résidences de Foix et de Béarn, l'en– tourage de Gaston IV. C'est la qu'il recevait les plaintes de ses sujets et renclait ses ordonnances ; la qu'il accueillait les ambassadeurs qui arrivai ent des cour s de Fran ce, d' Espagne et meme d'It alie; la qu'il donnait audience aux délégués eles villes, aux petits seigneurs méri tlionaux, qui venaient solli– citer sa pro tection ou son alliance. Dans ce cadre imposant, tous c.;es amlJassadeurs, tous ces envoyés si divers pouvaient so í'oire do la pnissance du comtc de Foix une idée g ran– dioso : nul plus <fllClui n'en cut conscience et il ne mangua aucune occasion de le faire sentir . Malg ré qu'il resta tou– j ours 0 11 bons termes avec son suzerain et que, sauf dans les dcrniers temps, il Je servil avec la plus grande ficlélité, il ne se rabaissa jama is il des acles de basse flatterie et sut ga rder son rang 1 ; tout en reslant mérne clans les bornes du respecL dt1 a l'autori ló royalc, il ne craignit pas de revencliquer ses droiLs aussi sonvcnt <ru' il se crut perrnis de le fairc, et si parrois il s' inclina clevant la volonté ele son roi, ce ne fut ja111ais sans lui en avoir f'ait sentir l'a l'bitraire . Envers tout autre que son suzerain, il se montra toujours ja loux de sa dignité et s'a ffranchit de toute obliga tion clont elle eú.t sour– fct'l. Un cxemplc suffira : il était d' usage :'l. Narbonne que, lorsrru' un nouvel al'chcvcque venait prendre possession de son siege , le vicomte 0 11 son procureur tint, a pied, la bricle du chcval du pt'élat, clepuis la porte de la ville ju squ'a celle uc la catltédrale~. En 1455, Louis d'Harcourt, nommé arche– vcquc, somma Gaston, en sa qualité de vicomte de Nai·– bonne, lle s'acquitter, en personne ou par procureur, de cet ·l. " JI rn¡,nloil plus vertu de chevalier povre, dit Chaste llain (édit. Kervyn ,le Lellenhove, t. VII , p. '~7), que ílatle rie de gran t priuce . » 2. O. Vaisi cle, t. XI, p. 32; Castillon, H i stofre du comte de Foix, t. II , p . '126.