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SA POPULARITÉ. Ph ilippe a la célebre fote du Vceu du Faisan . Dans ces ocra– ~ions, sa g:énérosité ne conna'il plus de bornes : chal¡ue ambassadeur hongrois 1·eyoit de sa main les plns rir hes pré– sents 1 . Quand Louis XI d enten Béarn, nas ton et Eléonorc luí font a S:rnvetcrr e la plus royale réc:cption 2 • Lol'sque Citar– les VII le charge d'une ambassaLleen Aragon, le comtc relerc 1'éclat ele ces fonctions par un déploiement de luxe tout prin– cier : il entre dans Valencc au milicu de 1'appareil lo plus solennel et étonne les Valcnyais par ses largcsses , tcnant toute la journ ée table ouvcrlc, faisant au.x Sl'ig1w11r.· el aux tlames ele la co111· des cadcaux splentlidcsª . ~es enlr(·es dans les villes prises sont de vórit ablcs triornphc:::;; il oxc.:ellc dans ces sortes ele mises en scónc•. En enlrant tlans Bayonnc, il se rend ü la cathédralc et (hit don au Lrésor <l'unclr::ip tl'or du plus haut prix. Lui-meme est toujours somptue11seme11t vétu : qu'on lise Gnillaume Lcsenr, on reste s11rpris Llu nombre et de la richosse <le ses costnmcs ; ses clóshabillés ne sont que soie, velours et or , et quand il est en armes, t 'est le plus beau chevalier c¡ue « oncqnes l'on pu isse irnag-incr )>. 11 :1 toujoms des chevaux. rar os, de Pouille, ele Sicile 011d'.A.11- dalousic, avcc eles chamfr oins d'or, oú étincellcnt eles picrrcs précieuses dont la. valem atteint parfois des millicrs d' t'Gu::;. Les gent ilshommP.s(1ui l'cntourent, les serviteurs qui le :-;ui– ven t ne le ci~dent u personne en ma g-11 ifi<.:cncc. Ces manieres ele g rand seigncur, ces tlehors sétlui::;ants valurent a Gaston IV une vérit able populariló; sa mine altiere n'excluait pas un abord f'acilc, et sa bienvcillantc lui altira l'amour de ses sujets. A son rctour de l'cx.péclition de Guiche et ue la campagnc de Labourd, les habilanls d'Ur– thez luí font une réception enthousiaste; qu'on écouLo Gnil– laume Leseur, tout joyeux. de voir son matt re si uien <( recucilli » :. <( Fir ent les bourgeois, marcl1ands et habitans ele ladite ville, a la venue et entrée de leur clit princ.:c, tres 1. cr. ci-dessus , p. 208. 2. lb id ., p. 273. 3. Leseur, t. II , ch:i.p. xv r. 4. Voir notamment dan s Leseur, t. I, p. 216, son cntr ée 1.luns Bayonne en 1451.