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SA PASSIOr\ POUR LES EXERCICES CHEYA LERESQUES. 38'1 contemporaines le représentent comme un des plus rnclcs jout eurs du lemps. 11 org:rnise des tournois a la cou1· de France, :'t la cour d'.-\r agon, et deYicnt célebre dnns les nnna– les rhevaleresques par son rameux pas du Chevalie1·du Pin aux pommes cl'or et de la dame do la Secrete Foret 1 • Son enthonsiasme pour les j eux ele la !ice, il le communiqnai t ü son entouragc ; qu'on en ju ge par l'avenluro que roici 1lont un des siens fut le héros . En '1449,le comte de Saint-Poi fait crierpar loute la Fr:rncc son pas de la Belle Pelerin e; ses héraut s courcnt le ro>·aumc , cléfiant en son 110 111 la fleu1·ele la chevalerie fron~aise. ! Is al'ri– vent a la cour ele Foix; Gaston releve le cléli el touche les ::t rmcs de Saint -Poi. Mais Charles VII lui défentl de se b:1ttre; l' honneur de la maison souffrira-t-il clone de cette cléf'cusc? Certes non; á l'appe l clu comte, voici que l3ernard ue Béarn, son f'l'ere natur el, l'ancien routier devenu vaillant capilaine, s'arme pou1·défend1·e le renom eles siens et se meta parcou– rir lout le Mitli, recueillant des foncls pour les frais cluvoyngc et clu cluel. 11faut entendre avec quelle ja ctance, quelle t'an– faronnade toute gasconne le brave Bernard expose au conseil ele ville ele Pamiers le but de son entreprise. « 11se rend en France pour combattre le comte de Saint-Poi, le plus terri– ble chevalier du temps, car le comle de Foix. a touché ses armes, et tout homme qui les a touchées est lenn ele se baLlre ñ outrance avec lui. Le roi de Franc e a déf'endu ú son vas– sal de se battre; mais lui, Bernarcl, ne tlépend pas clu roi ot disposo asa guise ele son épée. 11ira done prendre part ~1 la lutte pour f'aire honneur au comtc de Foix, en gr::ind ::ippa– reil de chevauchée , avec clouzecoursiers mer veilleusement caparayonnés , dont l'un, celni qu' il monte, portera une simarr e, moitié or, moitié argent ; plusieurs gentilshommes l'accompagneront, pour se battre c1uatre contre quatr c, cinq contre cinq. Le pas cl'armes cloitavoir licu a Tournay, et une dame , que le comte ele Saint-Poi tient prisonni ere , a fait savoir par tous les royaumes de Ja chrétienlé que, s'il se trouvait un gentilhomme pour la délivrer, elle irai t avec lui 'l. Cf. ci-dessus, p. 184.
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