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8 SES ACQUJSITIOXS TERRITORIALES . [l~lg_t43G) d'un siecle et demi, a la suite d'un interminable diffél'end entre les maisons de Foix et d'Armagnac, le comté de Bigorre avait été mis sous la main clu roi; Jean ¡er obtient la levée du sequestre et se fait adjug er le comté en litige au d6triment de son compétiteur . Il en fut ele méme de la vicomté de Lautrec que Charles VII avait confisquée sur Archambaml; Thor, Calmont et Marquefave, dans la séné– chaussée de Toulouse, revinrent aussi sons l'autorité de Jean 1er, qui déj a avait t'epris possession de la seigneurie cl'Auterive. On a déja vu 11ue,malgr é une gnerr e malheu– reuse contre le comte tl'Armagn ac, la cbatellenie de Mau– vesin était restéc aux mains clu comte de Foix; il compléta ses acquisit ions par l'ac hat de la vicomté de Villemur . Tels étaient les rósultats clus ,\ la politique habile de Jean ¡er, résultats si imporlanls pour la grantleur ele sa maison. 11 l'aut l'OConnailr e <ru'aucun rnoyen ne lui coú.tait pour y par– venír; au milie11eles clissensions et eles quer elles qui divi– sa ient la cour de Charles VII, il sut manreuvrer d'une f'ayonsi équivoquc que ses int éréts n'en souffrirent jamais et en profiterent toujours. Pa ssé maitl'e dans l'art de mé– nager les cliv0rs favoris du prince, il réussit constarnment. a mettre leur inflnence a son service; grand ami du sire de Giac, il sail l'abandonner a propos pour se mettre bien arnc le nouveau favori La Trémoille et le connélable de Riche– mont. Les trames ourdies entre courtisans le lrouverent tou.. jours sur une prnclonte réserr e : il savait qu'i l suffit ele peu de chose pour compromettre en un instant, dans ces machi– nations secretes, les po. itions les plus hautes et. les avan– tag es les plus assurés. Une seule fois il se méla de com– ploter : ce fut ponr rnnYerser, cl'accorcl ar ce La Hire! Je f':nori clu morncnt La Trémoille. Avait-il ju gé l'beure venue de pr endre lui-mcrne la clirection des aflaires?, revait-il, dans son ambition, de gouvcrner a son tour tout le royaume?, On ne sa it; mais ce qui est ccrtain, c'est qu'i l ne se four– voya pas longtemps dans une affaire dont les dangers alar– merent vite sa pruclence; c'eut été folie que de sacrifier une anssi forle situation c¡uola sienne a l'espéra nce incertaine d'une situalion plus brillant e , mais plus instable, et de ris-

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