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366 RULE JOUÉ PAR LES ÉTATS . parut préférab le a Gaston rp1'il ne fút plus nomade et il résolut de fixer le siego de la sénéchau3sée a Pau, r¡ui étai t silné a peu pres au centr e du pays . Tous les plaideurs, dont les affaires releraie nt de la cour du Sénéchal, durent désor– mais se rcndre dans cette ville pour obtenir justic c. Jamais regl cmcnt administralif ne souleva de la part des Elats d'aussi vives et d'auss i pressantes réclamations; a la scssion de j uin 1467, ils protcstent a dcux Jí'cprises 1 ; la clécision du vicomte était contraire aux Fors : « Que chacun, dit en efi'el le For général, obticnne renvoi a sa cour et a son vic, sui– vant le for et la coutumc anti que » 2 ; et le for ele Morlaas, comme celui d'Oloron, ajoute : « que nul homme de la ville ne doit faire droit , c'est-a -clire répondr e en justic e, bors des portes de la ville, pour nulle plainte que l'on ait portée contre lui » ª· En rappelant le texte tic la coutume, les Etats fai– saient observcr rruc la décision du vicomtc avait déja sus– cité des querelles entr e les localil és cl'Orthez, de Bclloc~ de Salies, de Caresse, de Cassaber, de Sauveterre, de Riviere– Oave, de Larbaig, de Maslacq, de Lacq, de Sallespisse , de Haget-Aubin, ele rvrascouette, et ils suppliaient le seigneur de rapport er son orclonnance; sans quoi « ce serait la totale destl'Uction ». Mais Gaston répondit invariablem ent <1ucle lieu de Pau lui paraissait des plus convenables pour l'éta– blissement de la cour clu Sénéchal , que cl'ailleur s d'autres considérations l'a vaient déciclé a opérer cette réforme . A de nouvelles réclamations, il répondit fort sechement « qu'il avaít déja fait réponse raisonnable et conforme au bien de j ustice ». Les Etats se turen t et ne reprirent leurs doléances qu'a la mort de Gaston IV; la volonlé du souverain avait cette fois triomph é 4. 1. Arch. des Basses -Pyr énées, C 679, fol. 8 et 17 vo. 2. « Cnscun ayo remission n sa corLet a son vic, segont lo foo et la costume antique ... » ( F01·géné?'al, arl. xvr, édit. Mazurc et HnLou– lel, p. 8). 3. « Nulhs hom d'esta biela no deu far dret fora las portas, per nulh clnm que hom aya de lu y ... » (For de Morlaas, art. xxx·m, p. 120.) 1". On voit Gnsto¡1 enlt·er en conflit avec l'nutorité ecclésiaslique elle-méme; c'est ninsi que les évéqu es de Béarn protestent contre-un

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