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o POL!TJQIJE DE JEAN ¡er EN l•'RANCE. (14H-H30J Avec 11nroi fort, maitre absolu et respecté de son royaume, la rcnt rée en grace du comte de Foix eut élé des plus hum– hles, telle qu'on la devait attenclre d'un vassal rebelle; avec celui qui n'ét.ait encore que le petit roi de Bonrges, le puis– sant fcu1fat:Jire pouvait parler la tete haule, poser ses eondi– Lions,tra iter· d',~gal fi égal: il ne s'en fit poinl faute. Avec le s·cns politique, qu'il avait délié, et la pruclence, qu'íl avait grande, il prévoyail bien rJliece 1·oi faible et sans ressour– ces 1·ccleviendrnit Lotou tarcl riche el fort et que, quand la France enliere serail clans sa main, il ne s'agirait plus pour les grantls vassnux ele s'agranclir, mais bien ele se concen– trcr, non plus do porler en avanl leurs positions, mais de les déf'emlre. 11 fallait prenclre eles pr écautions, s'entourer de garánties; c'cst ú q11ois'ernploya clésormais Jean ¡cr : devenir asscx í'ol'l clans le ~Iidi pour pouvoir t'ésister plus tard aux altei11tcs d11 pouvoir royal, tel fut, penclant la sctont!e parli e do sa vic, le lJut conslant elesa politírrue . Tout cl'abord, il no crut. pas suffisant ele se présenter an roi sous les seuls auspices de son propre nom et de sa propre puissance . Sa duplicité bien connue, clont Charles Vll lui– memc avait plus d'une íois soutrert, pouvait faire légitime– mcnt suspecter s1 bonne foi; il lui fallait une alliance qui, en consacrant son ralli ement au parti fran9ais, permit cl'ex– dure tous les doutes possiblcs sur la sincé1·ité ele cet acte . Celte alliance, il la trouva dans son mariag-c avec une pri n– ccssc clo la muison u' Albrel; union doublement habile. : les d'Albrnt étaient. en g r·,1.ndc f' .. neur aup1·cs clu roí, et nouer avcc eux des liens auss i intimes, c'élait cloublerdans le sud– onest une intfoe•.1ce cléja consitlérable, c'était imposer a Chal'lcsVII l'obligation ele se concilier á Lout jamais et a tout prix un vassal to! que Jcan ¡er. Le comte de Foix: com– prit les avantages d'unc situation si aclroiternent ménagée; il en tira immédintement parti . A peine rentr é en grirce, il se füit donner la lieutenancc généra lc clu Languedoc ", qu'il devait garcler jusqn' a la fin tle ses jours. A une époque aussi troubléc, cette diarge prenait une ímportance considérable : · 1. 13ibl. Nat., collecLion Clnirnmbnu lt, vol. 957, piccc 62.

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