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340 l ~SUCCb:S E:'\ riAY,\Rrrn . [UiO) <lans celle localité un point d'appui, le roi Ll'Aragon uonua ordre a ce seigne ur de rendre Monl~agudo ft l'a rchereque, en altendan t qu'i l an·iri:ll lui-méme ; de la sorle il tiendrail toule la lignc de l'Ebre. c·cst a lors, suivant Zurita, qu' ap– prenan t les ravages commis par le comte de Lérin sur les lerres du connétaLle Pera lta, le roí c.harg ea Jean Abarca et les seigneurs de Sigues et tle Latra s de mar cher a la ren– contre des pillards de Louis tlc Beaumonl; mais Ca1·los cl'Artieda et J ean d'Ayanz les attendaimll au passage llu rio Aragon et les mirent en déroute. Le comte de Foix pressait de plus en plus Tudela; devant l'imminencc du péril que courait celle place, Jean ll se <lécida a arri ver a\'ec des for– ces irnposanles : Gastun dut lever le siego et repasser l'Ebre. L'eífet 111oral ele cette rctraitc ful aussi consiclérable que cclui d' u1w bata illc pcrduc. L'attitudc mena~ante ele Jean 11 intcrdisait au comte de Foix de rcprcndre l'offensive ; Tudela rcstant au roi <l'Aragon, Ja posilion tle celui-ci élait par lú memo assurée ; le comte ne pouvail plus, pour le moment, songcr a expulser définitivcment son beau-pere et a s'em– parer tlc la couronne. II fa llut ouvrir de nouveaux pourpar · lers; des ambassades rurent envoyées de pal't et d'autl'e , ma is Gaston, <lépité de son insucces, abanclonna ü la com– tesse Éléonore le soin des négociations el revint en Fran co (fin de '1470)1. Son fils a'lné, qui clepuis leur s récents désaccorcls vivait a la cour tle Guyenne, venait cl'étre victime d' un acciclent mortel. Apres avoir suivi son beau-fr ere clans les di,,erses villes qu'il visita, il l'accompag na a Libourne, oü s'orga ni– sel'ent aussitót des joú.tes ; le j eune princ e de Viane, qui avait hérité ele son pere une vérit able pass ion pour les ébats chcvalcresqucs, y prit part. A.pres avoir, dit Guillaumc Leseur, « rompu plusicurs lances et tres granclement et honnourablement. fait son devoir ))' il voulut faire une tler– nicrc course contre Louis de Montberon; sa lance, trop vive– ment poussée, se rompit sur la cuirasse de son adversair e, 1. Le 7 décembr o, il étai t enco ro it Olite (Arch. de Naval'l' e, liroir 162, no 9).

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