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[tfü -1430] POLITIQUE DE JEA.N 1er EN PRAl\CE . 5 pensait-il . d' une impunité complete, il rejett e tous ses de– voirs de vassal dont ,jusque-ln il aYait feint l'observatíon 1 prend fa tete de cetle coalition de gr:111ds eigneurs méri– dionaux connue sous lo norn de Ligue d'Aire et peut se croire un momenl inYesli tl'unc Yéritable sournrai neté sur la Franc e mérídionale. C'etait nller tl'Oploin et lrop füírc sen– tir au suzerain son impuissanc e; par un de ces acles d'éner· gie qu'on rencont.re parfois chez les f'aibles, le dauphin des– titua le comte .Jean. C'était, semble-t-íl, nn dt•$:1stre;l'ha])ilo et pen scrupu– leux Béarnaís y Yit occasion cl"un succi's. Par un soudain reYirernent, il revient 8 la politique trad itionnelle de sa famille et.se ret.oume rers le roi cl'Angleterre, trop heurcux de reconquéri1·aux conditions les plus onéreuses un allíé qu'il avait pu croi1·e perdu pour lui. Jean ¡cr atlh6re, snns le moi11tlretrouble eleconscience, au tra ité de Troyos qui f'ai– sait de la Franco une pi·oyince :rnglaise, exige _d'Henri V le gouvemement <lnLangncdoc el de la Digorre, aYcc la pro– messe ele nombreux dornaines tlont J'acqnisitíon portera il la puissan cc territorial e de sa rn:-iison it un degré qu' elle n'avail jam ais altcinl. Mais rnici que coup sur coup meu– rent Henri V et Ch::n-lcs VI; di}s 101·~, le comte de Foix, ne voyant plus Ll'a,·antagc it lit'er de l'alliance anglaise, cléfiant d'ailleu1·s de la solidité ct' un tn)ne sur Jeque! venait de s'ns– seoir un faible enf"ant, rornpt tous les sermcnts et tous les traít és qui l'attachent il l'Ang leterre , se rallie déliniti,·emont a la políLír1ue fran~aise et se proclame 1'1111 des plus fcrmes appuis du dauph in ele Fr::ince, clevenu Charles VII. C'etaíl YOir juste et loin : Loutnn brillant arnnir éta iLen g-ermepour la maison de Foix clnnscette nonYelle alliance, forméc a pro– pos, sans prfripilation aucunc, a,·ec la nette perception des aYantages qu'elle présenta it.. 11importe cl'y insist.er : c'esl le point tle cléparlde la grnn– deur future de la famille . En se réconcilianl avoc son suzc– rain, Jcan re• ne sollicila point ele lni une faveur : ee ful un marché rru' il lui onrit ; il sut ü merveille luí f'aire sentir qu'en mcttant sün épée u son service il comptait en retour sut· des prcuves efficaces et immédiales ele sa reconnaissancc.

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