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[1-iiO] DÉ:'IIARCIIE DE LOUIS XI AUPRES DE GASTOK 1,·. 335 leurs son siege était fait, il ne Youlait rion ontendre. En méme temps que cette réponse de son fils, .Bnrnet de Long– cbamp lui apportait un mcssa.ge du duc de Guyennei et le sénéchal de Limousin un autre du roi de Franco : le prc– mier plus conciliant, le secontl plus autoritaire, mais tous deux identiques pour le foncl. Dans cctte breve instru ction clatée du 9 aoút 1, Louis XI mandait i't Gaston IV « qu·¡¡ avoit desir de se servir de luy », ce qui élail impossible, tant que le comte s'obstincrait J <lirigcr en personne ses opérations en Navarre; il le priait done, s'i l rnul:úLlui elro agréable, de confier le gouverncmcnt clnroyaurne an prineo de Viane et d'y renoncer lui-méme; il rcstait bien cnlendu qu'i:lla mort du roí d'Aragon, le comle et la comtesse héri– terai ent de la couronne, le princo de Viane restant toujours lieutenant général. Louis XI s'engagea it a Caircpromettrc a son beau-frere « d'~tre a ses paronts bon, loyal et obéis– sant filz, et de les servir en lout et pour tout , ains i qu' il leur plaira luy orclonner » . Les bonnes paroles de la fin devaient faire passer le reste; mais Gaston IV ne s'y trompa pas et démüla les vraies intentions de son suzerain . lnqni et de la puissance de son vassal et des proportions qu'elle pourrait prcndrn encore si le comte réussissait a mettre sur sa tete l::i cou– ronne de Navarr e, Louis XI avait résolu tlc l'cn en1pecher , en faisant donner la lieutenance géncrale de Naval'!'e au pt·ince de Viane ; en cl'autres termes, il vonlut mottre ce royaume sous sa main, car, nne fois que le princc en aurait le gouvernement, il se savait assez d\1Ulo1·ité sur lui pour lui imposer toutes ses volonlési. Le comte et la eomtesse de Foix ainsi doucement écartés, l'ordre de suceession 1. Arch. des Basses-Pyrénécs, E 512; pub!. tlans Les eur, l. lT, Piec . jttstif . XXXVI . 2 . 11 deYaiLmémc prélendre qu e le roy:rnm c dn Naval'l'e apparte – nnit par sa rnél'e an prin cc de Vianc. D1Js'14li2, lors du mal'ia~ e tlc ce dernier a\' CC l\Inclelein e de Frnn cr., l'opinion élnil qne ce roya11111e était tl lui : « auquel filz, dil la Chroniq1te llit llfont-Saint-,lfichet, a cause de sa mé1·e apparlenoit le royan lm e tle Naval'l'e ». (édil. Luc e, t. r, p . 64).

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