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4 POL IT!QvE DE JEAl\ 1er, PERE DE GASTOiX IY. fW2-U3GJ Devenu comte de Foix et ,·assa l du roi de Fra nce, son fils Archambaud ne pouvait plus suiHe anssi franc.hement que ses prédécesseurs la tradilion de la famillc; obligé de rester a l'écart de la lutte entre la France et L\ngl eterre, occupé d'aill eurs de rúparcr les maladresses commises arant lui par Mathieu de Castelbon, il garda en apparence une stric.:te neutralit 6 ; au fond ses sy111pathies rnstaient les memes ; il ne lui manqua c1u'une occasion et les moyens pour les ma– nifester. Durant les premicres années qui suivirent la mort d'.Ar– chambaud, la politicrue de Jean 1er ful encore rnoins franche et sincere que celle de son pere. Plus fort que lui, il ose davanla ge : a la faveur eles gue rr es civiles entre Armagnacs et Bout'guignons, il IJrise et renoue tour ü tour les liens de fülélité qui l'uni ssenLau roi tle Fra11ce, ne reculant devant rien eles qu' iJ aperfo it quelque a,·anlage politiquea prenclre, quelque acquisilion tcrril orialc ü réaliser. S'agit- il en 1-H2 de tenir en échec clans le i\lidi Je comte d'Armagnae, l'cn– nemi héréditaire ele la maison ele Foix ? 11 ac:cepte, pour le combaLlt'e,la charge de capitaine-gélléral en Lang uedoc et en Guyenne, et si, vaincu dans la lutte, il est contraínt de reculer devant la toute-puissance cluconnétable d'Arn1ag11ac, redevenu une fois ele plus maitre du pouYoir, il obtient ailleurs une sér ieuse compensation et par la conquéte clu cMteau de Mauvezin prépare l'annexion cléfinitive de la Bigorre. Point d'échec, semble-t-il, qui n'entraln e pour Jui un avantage : en dépil de son insucces, il est maintenu par l'inexpérie nce du clauphin llans les f'onctions de capitaine-. généra l en Languedoc el en Guyenne; fort de la haute situa– tion que ce litre luí ftssurc et désireux. ele la conserver, il rnc-lie, par cl'habilcs manceuvres, de restcr· en bons rapports avec le duc de Bourgogne et il y réussit : une fois chef supréme du gouvcrnemcnt, ce dernier lui conserve sa charge el lui att ire du pouroir royal LOutessortes de fo,·eurs . Une politique aussi souplc, mais aussi cauteleuse deYait a,·oir ses dangers : ~t force de persuad er sans relache la royauté :rnx abois de la néccssité de son alliance , le comte ele Foix put se croire indispensableet répuclia tout ménagement; súr,

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