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324 ~IARIA GE DU CO~ITE D' ARMA Gi'iAC ET DE JEUil\"E DE FOIX. [\.16UJ supréme de sa politiqu e , ne réus s isse 1ú pa s au gré de ses dés irs; il meurt sans avoir p u placer sur sa tete ce tte cou– ronn e qu e tant de fois il ava it c ru tenir. Aux. termes du Lt·a ité de Péronn e ('1468) , Loui s XI ava it é té oblig é de cétler la Champagne a son fre re ; mais le voi– s inag e de cette provinc e e l de la Bourgogne lui rendait cette combin a ison tr es clésava ntag euse; il réuss it alors a fairc accepter a Charles un autre apanage et le relég ua en Guyenn e . Du moment que la Guyenn e passa il aux mai ns de son frere, Loui s XI devail s'opposer éner giq uement au mariag e projet é et déj a arr eté du comte d'Armagnac avec un e des filies de Gaston IV; un e telle alliance lui parai ssa il périll euse ; il sava it avec quelle faci lité son fr ere se laissait a ller u la révolt e et nul n' était plu s capab le que Jean V de l'y entr ai ne r 1 • Ses era in tes n'étaient pas vaines . Le cqmt c d'Arma g nac , qui, tlep uis que l'on parlait de son maria ge, affichait a l'éga rd de son s uzera in un e atlitude rles plu s corr ec tes, jela le ma squ e eles qu'i l crut trouv er clans le duc de Guyenne un souticn et un patron compl a isa nt de ses menées et de ses in tr igues . En mcrne temps, le prin ce tic Vian e, fils ai né du coml e de Foix, méconlent du roi et ele son pere, qui, disa it-il, le laissai ent sans r esso nr ces nu point qu'il ne pouvait plu s s'e ntr e tenir a la cour, se joi g nit a u comte cl'Arma g nac , e t de conc ert ils résolur ent <le con– sommer l'union entr e J ean V e t J eann e de Foix, qu'un ordre royal venait de suspendr e . Profitant de l'abse nce ele Gas – ton IV, r etenu en Navarre, ils vinrent chercher la j eunc princ esse a Navarrenx et l'emmcner ent a Auch 2 , puis a Lec– toure, ou le mariag e fut cél ébré (aoú.t 1469). On a d it que ce t enleve ment fut opéré de l'aveu du comt e de Foix lui– méme . Se peut-il qu e des ce tte époque Gas ton ait pris parti contr e le roi i Et ce tte att itud e s'ex pliqu erait- elle par la défe nse formelle qu e Loui s XI lui ava it fait e quolques moi s 1. Cf. l\fandr ot, Louis XI, Jean V d'A ·rmagnac et te d·mrne de Lectow ·e, p. 16. 2. Et non :L Eauze, comm e le dit M. de Mandrnt (loe. cit.). Cet enl évement de la princesso noos es t connu uniquem enL par Guil– laum o Lese ur, t. 11, chap. x.vm .
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