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296 ATTITUDG DE GASTO:-- IV E:-- KAVARRE . [I IG6] Éléonoro devenait, de par le testamont de sa mlwe, légitime propriétaire de la !\H arre ; Jcan 11 n'était qu'un usurpateur; il n'ava it aucun clroit a garder une couronne qu'il n'::iyait portéo jadis qu'a titre de prince-époux; c'é tait á Éléonore, reconnue des sa naissance par les États du pays, c1uereYe– nait l'héritag e maternel. Singuliere conséquenc:e d'un e am– bition sans IJornes <rue rien ne put jamais réfréner ! Gaston et Éléonore ne se souvenaient déjü plus que c'était ü avoir pris part aux revendications illégitimes de Jean II qu'ils devaient leul' situation présente ; ils ne se souvenaient plus qu'i ls avaient lutté avec lui contrn Don C:arlos, représentant de la légalité ; oublié ce í'arneux trait é ele Barcelone qui déshérit ait a leur proflt le prince de Viano; oublié aussi l'engngement qn'ils avaiont pri s de roconnaitr e Jean II cornme roí de Navnrr e jn squ'a sa mort. Tout ce passé, ils le tonaicn! pour lettre morte, et, reprenanLla politique soutenue los armes h la main par DonCarlos, plus timiclement p_ar sa soour 131anche, ils déclal'aient l'orclrc de succession au trune troublé par la coupable usurpation de Jean II. lis voulaicnt régner; c'6tait leur droit. L'analogie de leur situation avcc cellc de Don Carlos quinzo ans plus Ll'>t élait frappante; clic clevait le clernnir davanlag e encore. Les memcs nlliés, les mcmes µarti sans qui jaclis avaient soutenu Don Carlos, alla ient,-apr es bien des hésitations, il cst vrai, - se grnu– per aulom de Gaslon et d'Jt léonore ; les défenseurs flcklcs de la vieille constitution navarrais e allai ent main!cnant combattre pour enx. Cctte meme famille de Bcaumont, qui avait suscité a la maison lle Foix ses plus a<.:liarnésadver– sa ires, allait devenir son soutien, t:rnrlis que le parti de Gramont , Pierr e de Peralta en teto, qu i avait toujours dófencln la cause de Jcan II, devait lui restcr dévouó jusqu'au bouL. L'antagonisrne ne se clévoila poinl eles le príncipe aussi Lranché, l'opposition des parti s ne so tlcssina pas sm·-lc-champ auss i netle qn'on \·icnt de le clirc. Gaston et 1t 1(,011or0 se trouvcrent qnelque t.emps encorc retenus aussi bien par des consiclérations politiques que par l'impossibili!é (10, renier !.out d'nn conp leut· passé. i\lais il convenait cl'indi– quer l'idée maitr esse qui, a partir de '1-í66,domine la con-

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