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í14G-IJ CONFÉRENCES DE TAHRAGONE . 281 Arnaud d'Ozta, deux des plus anciens serviteurs dn prince de Viane, y représentaientl e parli beaumontais; avec de tels négociateurs le débat prit une toumuro inquiétante. Ils demanclcrcnt tous deux que la pr incesso Blanche füt amenée en Navarro et que les Etats fussent convoqués en présence du roí, du comte et de la comtesse, de Louis de 13eaumontet des principaux seigneurs qui avaient j adis Jutté pour Don Cal'los et sa sceur; on reg-lera it alors l'ordrn de succession a la couronne, et la clécisionprisü devrait immérliatemcnt rece– voi1·son ctrcL 1 • On comprl'nd combien une p:1rcille proposi– tion élait. grosse do menaccs pou1·Ciaston C'l El1\01wrc; 11ul dontc lJue, si Blanche étail remiso en liberté et confro11lée devant les Etat.s avec sa scem· et son heau-frcrc, avcc ses gcúlie1·s, elle ne fút reconnue par acclamation commo l'un i– que et Iégitin1c hériti crc. Des Jors, c'en était fait pou1· le comte de tont.es ses esp6ran ces qu'il croyait presque deve– nucs des réalités ; convaincu d'usurpation, c'en était fait pout· lni de ce t itre eleprincc de Navarre sous Jeque! il élait connu depuis denx ans, c'e n élai t fait pour son fils de ce litre rle prince de Viane, réservé aux futnrs hé1·iticrs de la couronne navarrai se. Il croyait loucher au but, et voila que quelques ancicns partisans de Don Carlos se mélaient ele l'en écarter avec 1'assu rance d'y pal'Venir, car les parli s étaient encore Lrop oxcités en Navarro, les pass ions Lrop vives, l'autoril é de la maison ele Foix lrop mal assise pour que, si la princesse Blanche revenait , le pays ne se soulev~t en son nom. C'est ce qu'i l fallait a tout prix empecbel'. L'évequc de Pampelune, qui avait la mission sccrele de veiller aux inté– réls du comte de Foix, proposa un amendement : on convint que le relour de la princess,1 en Navarre ne pourrait avoir lieu qn'avec -l'antorisat ion du roi de France . C'étail cléja une garanti e : Gaslon connaissa it assez les pensées et l es projets de Louis XI pour étre súr qu'i l n'appronverait jamais une. résolulion qui devait comprnmettre son espéra1tcc do voir un jou1· sa sceur régner a Parnpelunc. Les autrc~nrliclcs débat- 1. Zurita, t. IV, .fol. 136.

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