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246 J\Ú,OC IAT!O:'\S AU SCJET DE J.A PRJ:'\(:ESSE BLA~ CHE. [146~) Par lP,cléces de Don Carlos, la princesse Blanche, sa sreur, avait hér ité de ses prúrogalives ; le pt'ince eleViane, en 111ou– r ant: les lui avait léguées. C'était elle qui, dans l'ortlre de primogénilure, clevait recueillir la succession ele leur mere; la comtessc de Foix ne venait qn'en seconde lign e. Depuis la mol't de son frcre, Blanche résitlait en Navarr e, étroite– ment suL·veillée par son frere et sa sreur ; rnais, toute impuis– i;ante qu'elle rota ríen entreprentll'e, elle n'en clemcufa it pas moins par sa seule présence le rcpresenlanl de la léga lité, et le partí beaumontais, qui avait lutté pour Don Carlos, n'hésila pas a reporter sur sa sceuL'ses espérances. C'es t ce c¡ue le comte et la comtesse de Foix Youlaient empécher a tout prix. Gaston ag it en conséqucnce aupres ele Louis XT, qui était assez clópou1·vu ele scrupules pour entrer sans hési– tation daus les vues do son vassal : il tcnait a ce que sa so:rnL' régnát un ,jour en :'-la\'arr e, et la princesse Blancbe était le seul obstacle a la réalisation de ce dessein : il fallait le f'aire disparaHre. Au clire des historiens espagnols, - suspects, il cst vrai,d c p:nt ialité, -ce fut une elesconditions du rnariagc de Madeleine ele Fran co et du vicomte ele CastcJJ.,on 1 ; mais on n'cn trouve point trace dans le contrat. Il est ccrlain du moins que ce fut une des clauses secretes du tr:lit é d'Olite. Louis Xl exigea crue Blanche ft1tmiso en dcmeure ele renon– cer a la succcssion navarr aise; sinon, c¡u'cllc f'Ot clo1trée ou remise entre les mains clu comte et ele la comtcsse ele Foix. Éléonore, qui mit a la poursuite ele cetle affaire un honteux acharncrncnt, usa de son coté ele tous les moycns de persua– sion pour arnener son pero ~l sacri íier sa filie ainéc ; elle lui représcnta que Blanche avait été répudiée par le roi de Cas– tille, qu'elle n'ava it pas d'enfants et n'en pouvait avoir; elle, au contrairc, avait tonjours fidelement serví son pero; elle avait des enfanls dignes de lu i succécler ; son mari éta it tout disposé :\ aider do nouveau son bcau-pore contrc tous ses ennemis 2 • Jcan II cécla; l'alliance clu roi de Fran co valait bien le 1. Morct, :l na les ele Navaint, l. VI, pp. 45i-4;:;3. 2. Zuri la, op. cit ., t. IV, fol. 106 vo,

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