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Ei\TREYUE D'ALFARO. Foix par de fr0quentes grossesses, elle n'aYait encore pu prendre aux événements politiques une part naim enta ctiYe; ce n'est guere qu'ü partir de '1-156 qu'on la YOit ínten·enir et jouer un rule prépondérant dans une lutte qui de prime abord la passionna. Intrigante et ambitieuse, dévorée du désir de régner, alors que sa ¡iaissance ne lui donnait point le trOne de plein dro it, elle fut, plus encore qne son mari, l'ame de toutes les coalitions, ele tous l es combats í}Ui devaient aboutir si tardi\·en1ent a son triomphe; énet·giquc, bravant tous les obstacles clu rnoment qu'il s'agissait ele ses intéréts, el'le pesa maintes fois de tout le poids do son influence sur les décisions de son mari: et maint es fois elle assuma la lourde responsabilité des actions les plus iniques, des résolutions les plus violentes. Gaston ne perclait point de vue la Navarre : le 24 mai 1457, son ambassadeur i\'lenautl ele Casaus vint trouver J ean ll it Tudela pour le presser ele porter contre DonCarlos la sen– tence définitive d'exhé rédation 1 • Jcan II réponclit que I<~ roi de Castille élait a Alfaro, qu'une entrevue allaiL avoir lieu dans ce.tte víllc, qne ce monarque éLail lort indisposé de l'intervention clucomte <le Foix en ?\avane, et que, si Gas– ton passait de nouveau la frontiere, il soutiendrait ~l ma in armée le prince de Viane . Dans ces conclitions, ajoutnit Jean II, c'éta ít au comte ele voir si Ir. roi de France scrai t toujours prct a leur maintenir son appui, en clépit de l'atti– tude adoptée par Henrí IV de Castillo; si Charles VII chan– geait d'avis, le roi de Navarre et son gendrc seraient-ils de !'orce a tenir tete a r ennemi?-Jean lI pré\'enait aussi Gas– ton que le roi d'Aragon, son frere, avait vu d'un tres rnau– vais ceil la part prise par le cornte aux clcrnicres hostilités et qu'il arait envoyé ü Tuclela un de ses secrétaires ponr pren– <lre en main la direction de l'aff'aire et imposer son arhitrage; si lo roi de Navarre se refusait a accepter sa <lécision, Alfonse V était tout clisposé a lui retirer lu licutenance géné– rale cl'Aragonet a soulenir par les armes les droits du pr ince de Viane. Qne le comte elePuix rél1échlt done au parti c¡u'il t. Zurita, t. IV, fol. 116 '"º· 13

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