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174 ALLIAKCE AVEC LE CO)ITE D' AR~IAG.KAC. [USIJ deux farnilless'étaient fort moclifiéesdepuis quelque~ années. A la haine séculaire qui jusqu e-la les séparait avait suc– cédé, sinon une intime amitié, du moins une alliance restée, semble-t-il, secrete, et inspil'ée par des intérets commnns 1 • Gaston s'éta it faít le plus chaud défenseur ele Jean IV devant le conseil royal; il n'hésila pasa tendre · Ja main au flls quand celui-ci luí proposa de revendiquer de concert le comté ele Commínges . Gaston y était d'autant plus volontiers enclin qu'í l ne voyait pas sans regret retourner aux mains du roí l'héritag e de son oncle Mathieu. sur Jeque! il avait jadi s tant compté. N'avaít-íl pns, au temps de sa minorit é, clépensó son argent, versé le sang de ses sujcts , d'abord pour· clébrirrasser le Comrnínges eles routiers, puis pour le d6rendro conl1'e les empii,tcments <lucornle d'Arrnagn::ic? 11 n<! fa11t clone poínt s'éton ncr de voir les dcux comles con– cl 11re, des le 4 révricr ·145l, nn accord ponr le partag e éventucl du cornté entre lcurs denx. m:úsons 2. Mais pour pouroír rcvcndiqncr arce cp10lques chances de succbs cet héritag-c, il importait aux cleux associés d'y bien étoblir leurs droits et de désintéresser ou préa labletons les compéti– tcursr1uipourraient le leur·clispuler. Unseul leur parut re<lou– tahle, (:'était Cécile d'Aragon, filie <lePierre, comte d'Urgel. Les droiLsque possédait cellc princesse ne reposaicnt, il est vrai, rrue sur une par entú éloignée : elle ét:-it nírce cl'une antr e Cécile, filie de Bertrancl, jaclis comte de Cornminges. Ceci ne prouve que mieux.le soin que prirent les comtes de Foix et d' Arm~gnnc de faire disparaitre jusqu'au moindre obstacle. lis entrcrent en pourparlers avec Cécile cl'Aragon, qui, voyant lá une occasion elegagner quelque argent, con– senLiL a se clésister. Les négociations furen t longues, les 1. Esquerrier (p. 73), suiv i par La Perriere (les Annnlles ele Foix, fol. Gü), clit qn'en 1452 les comtes de Foix et d'Armngnar. avaicnl conclu t!nsemh le cerl ain es alliances eLqn'ils avnienl fail publier su r Loules leu rs letTes que leurs suj ets se dcvaicnt réciproqi tement aidc el assistancc. La clnl.ede 11iü2 e!<tsa ns doute prérnnturec. Esquerrier doil faire all11sion ñ l'accord conclu le 4 fév rier flt5fl donl nous par– lon s ici. 2. Arch. tic l'Ari ége, lnventaire des cwchives de Foi cc en 1760, t. ], p. 207.

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