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166 AMBASSADB U'ARNAUD DE LA SALE . (1450) jour s tenu le partí anglais et fait guerre ouverte au roi ele France; c'était auss i a leur i11stigat ion que le prince de Viane, se mettant en rébellion contre l'autorité paternelle, était venu en Castille ou ses deux conseillers le retenaient. En sa qualité ele lieutenant du roí eleFrance en Guyenne et Gascogne, le comtede Foix consielérait les deux freres comme ses ennemis ; or, d'apres l'antique alliance qui n'ava it cessé d' exister entr e le roi de France et de Castille, !' un ne pou– vait accueillir dans son royaume les ennemis de l' autre. Le cornte de Foix metta it done le roí eleCastillo en clemeure ele refuser tout secours aux Beaumont et au princ e de Viane « qui était en lcur gouverncmenl »; sinon, il se verrait obligó d'entrer avec une armée en Navarr e « pour resister a Ja malicc desel. siro Loys et sil'e Je lian . » En ce qui concernail le Labourcl, le comte de Foix expli– quait r1u'il l'ava it rédnit a l'obéissance du roi de France; or, il venait cl'apprendre que Louís et Jean de Beaumout essayaient, de leur retra ite de Guipuzcoa, de remettre ce pays sous l'a utorité clu roi cl'Ang leterr e : de tels agisse– rnents, poursuivis avec la connivence dn roi ele Castille, allaient contre les all ianccs qui unissaient depuis si long– temps ce monarque a la France . Le comte de Foix pr iait en conséquence le roí <le Casti lle de vouloir bien dorénavant considérer les Labourdins eomnie Fran cais et non plus comme eles alliés de l'Anglclefr e (car, pendant la clomina– tion angla ise, le Lal1ourclet le Guipuzcoa, qui en est limi– trophe, s'éta icnt toujours traités en ennemis) ; il demandait memc que les habitants clu Guipuzcoa et de la Biscaye con– tribuassent a protéger leurs voisins de Labourd contre les entrcprises de Louis et Jean ele Beaumont , et il n'y avait pas de mcilleur moyen pour mettre fin aux manreu vres eles cleux scignenrs navarrai s que de les expulser des terr es castilláncs . La démarche du comte ele Foix était des plus adroites et les lct·mes ele sa roquete liabilement calculés : il paraissa il n'avoir d' autre inl.1'ntion r¡ue tle sa11vegarcler les intéróts rle son suzerain , mais c'était les s iens propres qu' il servait. Dans ce long mémoirc, sa haine personnelle coutre les

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