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164 LA SI1'UATI0N El\ KAVAHRE . (U50J prise d'a rmes n'ava it eu aucune suite sér ieuse ; le roi ele N::ivarrc. qui i.l aucun prix ne voulait avoi t· de démelés avec son gcndre, s'éta it borné a une simple manif esta tion mili– toire, unirruernent entrep rise peut-etre pour ne point mécon– tenter ses amis les Anglais . Au premier mot du comte de Foix, il s'éta it retiré, en raffcrmi ssant méme son alliance avec lui, s' il faut en croire Guillaume Leseur 1 • 11 est évident que eles cette époque Gaston avait rompu tous rapport s arec le princc de Viane, son beau-frere, et que, au moment ou la guerrc allait éclater entre le roi de Navarr e et son fils au début de l'année 1450, son partí éta it déja pri s, sa ligne de conduite ar rét.ée. En atlentlant une occasion de prendr e per– sonnelleinent parl u la lutt e, il observera it a l'éga rd du prince une neutrnlit é toule malvcillanle . En j uillet 1450, la rupture éta it cléfinitive entr e Jean II et Don Carlos; le roi, ren tré eles Je mois de janvier en Navarr e, avait ressaisi le pouvoir et réduit a néant l'a ut.orité souveraine que son fils exeryait clepui s pres de neuf années ; tous les partisans de Don Carlos se virent dépouillés de leurs offices; des créatures de son pérc prir ent leur pla ce. Don Carlos quitta alors la Navarre et se réfugia en Guipuzcoa, se mettant ainsi ouvert ement sous la prot ection du roi de Castille. Or, la guerre n'avait cessé d'exister entr e ce derni er et son voisin de Navarro. Apres avoir un moment véritablement régné a Burgos, celui– ci en était réduit , au mois d'aout 1450, a organ iser la dé– fense de son propre royaume contr e une invasion castillan e. Le connétable Alvaro de Luna, de nouveau maitl'e du pou– voir, avait réussi tl détacber du partí aragonais le prin ce des Asturi es, fils a1né ele son souverain, et se pr éparait a marcher contro Jean II, isolé au milieu de ses adversa ires . Le pér il ét.ait irnminent pour le roi de Navarr e, et, pour 1G combatt re, son fils se joignait aux Castillans i. C'cst alors que le comte de Foix intervint, non point en son propre nom, - il n'y avait encore aucun clroit, - mais en qua lité de lieutenant du roi de F rance dans les provi11ccs 1. Lcscur, t. I , p . 64. 2. Desdev ises du Déze1·t, Don Ccirlo s d "..l.1·agon, pp. 206-208.

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