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rno C.\~IP.\ (;)iE EN :\ll~DOC. (W,:t¡ ele Clermont rcnfor(:a son arméc et se rapprocha clu comte de Foix. « tant 11ucle quart cl'hcurc a aultre ilz povoient joingdre ensemble » 1 • Ce mouvement donna a réfléchir a Talbot., <Jnis'éta it posté a quelques lieues a peine de Bor– dcaux, au village de Martignas 1 ; aussi, quoiqu'il eút pro– mis « en son ang lois » aux Bordelais ele leur amener pr i– sonniers le lentlcmain Clermont et tous les Fran{~ais, « il myst ele l'eau en son vin et ne f'ut pas si chault de veniL· ozor assa illir noz gens,, . En arrivant a Martignas, les deux comtes << n'y t rouverent plus a qui par ler, rors des bonnes gens du villaige <p1i leur di1·ent que ledit sire de Tallebot n'avoit pas arr esté audit villaigc cleux bonnes heur es et que il n'y avoit fait que repaistre les chevaulx bien legíere– ment ,, ª· Aussil<'>t les deux capitaines fran(:ais se mirent a sa poursuite, mais ne 1·é11ssirent cr11'a atteinclre cinq a six tc 11ts tralnards r1ni, harassés de fntignc, f'urent « inconti~ ncnt despes<.:hez par 11oz gens» . Talbot était déja en súreté dans Bonleaux . Les vivres étaient rar es dans le pays; les cleux corps d'armée durent se sépar er pour mieux trouver lenr subsistancc, et ils uattirent la campagne autour de Bor– tleaux, clans l'espoir de faire tomber quelr1ue bande d'An– glais «·soubz le point de leur escoute ». Le 17 juill et, Talbot était vaincu et tué a Castillon, oú le troisieme corps, ·sous les ordr es des maréchau.x rle Jalognes et de Lohéac, lui lin ·a bataille 4 • Un détacliement de l'armée du snd, sous les ordr es de Pierr e de Beauvau, les avait rejoinl s avant le combal ; mais ni Gaston ni Clermont n'y pr irent part. Aprós avoir ra\'agé tous les environs de Bor– <leaux pour en empéchcr le ravitaillement5, ils vinrent met- ·l. Lescm, t. JI. p. 10. ~- Gironde , :u·,·. de Bordenux, c::rnlon de Pessac. :i. Lesen r, t. 11, p. H. /1. \' oir u11 réciL tr es clélaillú de cette bal ai lle céleb re dans Leseur (1.. ll, ¡.,p. 12 i\ 20), qui est d'n illeu rs su r tou le la campng ne de 11153 le con lcrnporain le mieux ronseigné. 5. C'es l snns dou w alors qu e Gas ton s'e mparn de-Langon, défen<lu par le sire de Gesléde; la pl"isc de ecuo ville, r¡ue ne mentionne aucu n ch roniqneur, n'Pst conn ne '(U C pnr des lettres de rémission accordées