BCC001198-6-14000000000000000

REPRÉSEN'fATIONS URHU.TIQUES. 67 Cet.t.e piece commence par ce prologue, en vers comrnc le reste: Soyez les bienvenus, messieurs et dame!:\. Votre serviteur vous souhaite le honjour. · Me voilU aujourd'lmi en votre présence, confümt, bien qu'incapable, dans votre bonté. Vous m'entendrez parler avec courtoisie et vous expliquer mainte– nant quel est ce sujet. Lorsque Clovis, prince plein de bonnes qualités et de pel'fection, était roi de France, Comme il était barbare et palen et qu'il ne connaissait pas notrc 1·cligion, il adorait les idoles. ll y a\ 1 ait en ce temvs-Ja une princesse, une crCature magnifique qui s'appelait Clotilde, et qui était niéce du roi <le Bourgogne. Cette princesse était filie d'un roi appelé CMlpéric, et le roi Gondc– baud était son oncle. Lorsque Gondebaud fit périr ;,on pCre, sa mére et ses fréres, iJ conserva Sedelinda et Clotilde. Clotilde d~meurait a la cour de son oncle, parce que celui-ci l'avait aiméo aveuglément. Cette princesse élaitdom'.:e de vertu et de perfection; pour la beauté, elle n'avait pas d'égale sur la terrc. Ses exercices étaient la priére, la méditation, la fréquentation tles sacrements et l'aumóne. Lorsque Clovis eut appris de ses nouvelles, il en de,•int en mCme temps follement amoureux. 11 envoya Aurélien pour savoir ce qu'il en était et pour la demander en rnariage. Ayant laissé sa suite dans le bois de Bourgogne, Aurélien part dé– guisé en mendiant. 11 se mit au rang des autres pauvres, a cOté du mur de l'église, et baisa le revers de la main (de Clotilde) en acceptant l'aumóne. Clotilde comprit qu'il y avait l;l quelque mysiére, et elle appela le inendiant a son appartement. Alors Aurélien la salue au nom du roi de France, lui propose le mariage et lui ofl're les présents de Clovis. Clotilde lui répond que ce n'est pas le devoir d'une ame chréticnne de contracter mariage avec un pálen. Aurélien lui répond qu'H croyait que Clovis ferait tout pour l'amour d'elle. Cette princesse accepta la parole que Clovis se ferait chrétien, et re~ut aussi ses dons.