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LF, PAYS RASQ_Ut:. messages au sénat, aux ministres et au roi lui-mt':me, pour con– nait.rc lcur avis. D'aut.res fois, un lrnissier sera acensé de faux ou de tout autrc crime par l'un des avocats. Le juge le condamnc ii mort; il fuit; les gardes le poursuivent iL coups tle fnsil. 11 finit par etre décapité sur la place, mais il ressuscitc. 11 fuit de nou– vcau, et de nouveau il est poursuivi. En attemlant, la plaidoirie suit son cours; Enfin, le grand jugc se lCve; d'une voix solennelle, il bhlmc le seandale et condarnr~ les auteurs 1i la peine de rnort. On se prépare 1i exécuter la sentence, le glaive est levé, (\nand arrive it Lride abattuc un courrier r¡ui annonce griicc de par le roi. Tci finit la pii:ce : juge et avocaLs se rctirent pour fairc place aux musiciens, et les contrcdanscs, puis les saut-s hnsques, corn– mencent pour ne cesscr r¡u'a la nuit.. AprCs ces spectaclcs, qui tomhent en dúsuétude 1 nous parleronsi des mascarades muett.cs toujours en usage dans le Pays Dasquc, et r¡ui 1 suivant mon cicérone 1 datcnt au moins du XVI 8 siCcle et figurent. les diverses classes de la société féodale. Que l'on se rcprésent.c une petit.c bourgadc du XJlf& ou du XTV 8 siecle 1 dont. tous les hahitant.s réunis un jour de féte dans la cour du manoir scigncurial s 1 alignent sur deux rangs. Lechátelain et la clui.telaine se joignent it lcurs vassaux. Le tout défilc en silencc par les rues principales de la bourgade, et se rcntl sur une place publique pour consacrer la soirée a des danscs particulii:res et variées suivant. la c61ulition de ceux r¡ui les cxécutent : on aura fa une idée des mascarados souletiues. En tete rnarchent gravement uu violon, un tarnbour et dcux tambomim;, qui jouent l'air t.radit.ion– ucl du défilé, air ii la fois de marche et de da11se 1 auquel lejarrct \Jasquc pcut seul ol.Jéir. Arrivc immédiatement apres le cherrero, cspüce <le courricr on d'estafette, tout paré de clochettes et armé d'uue longue perche surrnontée d'un panache en crin, avcc lcquel il lmlaic, en dansant, les licux 11 parcourir; il veille cncorc h dissiper les at.troupernents de curieux et a ménager un pa.ssage libre au 1léfilé. A vingt pas tle distancc et en tete dn cortégc se montrc l'écuycr ou chevalier; son corps est encadré a la ccinture llans une construetiou destinée h figurcr un chcval. On n'a rien épargné pom· sa parurc: í'a ÍOf\llC, son chcval de hois, son cors{'t-

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