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58 L.E l'HS IlASQUI::. Tous tlcux se 1·cnfcrment dans la discussion du fait moral, en prcuaut les passio11s hmuaiues du cóté qui JH'cte il rirc, cu évitaut .surtout les personnalités ftlli pourrnient donncr licu a des repré– $Úlles. Le but de ces divcr.;cs rcpréscntations, (¡ui rappellcnt les moralités du moyen ügc, était sans doute de détoumer des sccondes noces; mais ce moyen , aujourd'hui sans effet, u'cst plus pour les jeunes gens qu'unc occasion d'cxton¡ncr, de gucr:re lasse, U. lew·s victimes, une contribution plus ou moius fortc pour prix de lcur silence. Par le sacrifice d'unc liarrique de vin, le veuf le plus renforcé pcut compter sm· l'impunité de quelqucs fi:uu;ailles qu'il médite; mais aucun ne réussira iL se remarier sans avoir payé son amemle auro aut attribus t. La facilité avec laquelle la tangue basque se prt:te a la versifi– cation, a cause des iuversion<; qu'elle permet et des rCgles de sa synta.xe, qui toutes aboutissent i1 des variantes de désiuences, füit que tout Basquc peut composer des vcrs; s'il a de l'imagina– tion, il deviendra une espl:ce de barde, et sera invité a. chant.er tout ce qui da.ns les nouvelles du jour frappera tant soit peu ses com– patriotes. Une aut.rc observation importante a. faire sur l'escuarn, c'est que, comme toutes les langucs aucicunes, elle exprime décemment, pm· lcurs mots propres, nombre de pensées et de choses que les convcuanccs actuelles obligent de reudre par des équivalcnts ou par des périphrases, dans les laugues modernes. Ai11si il existe une foule d'cxprcssions ba.sques qui ne choquerout pas les oreilles les plus délicates, les plus chastcs, et qui cepcu– dant, traduitcs littéralement en frau<;ais, seraient iusuppurtahlcs. II résultc do fa que l'introduction du fra1H;ais dans la Soule, le Lahourd et la. basse Navarro, peuL bien, daos les commencemcnts, Ctre nu~siblc, en évcillant par sa délicatcsse memc l'atteution sur les mot.s de la lauguc cuscariennc cmployés jusquc-fa avec la nai·vc simplicité des temps untiques. C'cst ce qui explique la 'Ce tri\iut levé sur les mariéssemblc un reste dcce droit de pelote, quetout vcurou veuvesercmariant,outoutemariéeétrangéreaupaystlesonCpou1,devaitpaycrautrcíoi~; res premicrs pour se racheterdn eharh·ari, les autrcs pour indcmnité ~ l'abMde la b~zoche ou de m~ugouvern. Ccdroil, su¡lprimé en l\ousslllon parétlit lleJaymc !", du mois 1le mai l:WO,subsistacn l 1 rovcncejusqu'cn 1789. (/füloire de Ro11ssil/011, l"'part.,p. unv1.)

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