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llEJ>Rf.SENTATTONS DRHIATIQUES. 51 Jl est vrairnent impossible de dire cornbien l'attcntion et le silenee rCgnent, malgré le concours si nombreux de spectateurs de tout ~ge, de tout sexe , ele toute eondition. lis restent ainsi entassés, suffoqués, dans une posture gen::mtc, pendant les qua.tJ'e ou cinq hcurcs r1uc dure la rcprésentation; sur ces figures avide– ment. temlues vcrs la scene, 011 n'apergoit pas le moindre signe d'impaticncc; de ces poitrines qui souvent respircnt avec peine, on n'entend sorfo· aueuue plainte, si ce n'est lorsquc l'innoccncc ou la vert.u sont pcrsécutées : alors l'attendrissement va jusqu'aux !armes. On recucillc avcc avidité tous les dialogues, toutes les maximes, dont on tirera pm1.i plus tard dans la conversation et pom· l'éducal.ion de.s cnfonts. Un acteW', s'il a une hellc voi.x et s'il gesticule avec aisancc, cnf.cndl'a lo11gtcmps son nom répét.é avee d oge; s'il rend mal son róle, il s'expose U. reeevoir, pour Jongtcmps aussi, un surnom destiné 11 pcrpétucr le souvenir de son échee. Le spectatcur n'est tenu ti. aucuuc contrihution ; néanmoins 1 les acteurs renf-rcnt, et bien au dcfa 1 dans tous les frais de la repré– sentation. Deux sourecs de revenus Jcur sont en effet assurées : la premierc consiste clans les rafraichissemcnts distribués en leur nom a tous les assistants 1 qui répondent a cette lihéralité par des dons volontaires d'une valeur supérieure. Ces rafraichissemcnts sout tout simplcment eles verrcs de vin ou d'eau rougic, que des trios de jeune;s gens et de jeuues íilles olfrcnt aux spcctateurs; les jcunes gens fout. la eollecte et les jeuncs filies vcrseut l~ boirc ; ceux-ci sont ordinairement de bonne maison ou marguillicrs de la pa:roisse. La deuxiCme source de rcvenu prcnd naissauce dans un autrc divcrtissernent, également en usage dans le 'fyrol en pareille circonstance. A la fin de la représentat.ion d'une past.orale, on exécntc sm le théútre des dauses diverses. Le public y est admis; rnais l'honneur de danser les trois prcmiers moutchilw, ou sauts Las<¡ues, est mis tL l'encan par les agents des acteurs, et la jcu– ncsse des diverscs communes se le dispute. Celle dont les jeuncs gens ont le plus offert, passc pour la plus importante; il en est de mCme pour les <leux autrcs qui viennent apres. Le prernicr saut ha.'lfjUCCOlitC 'JUCl<JUefois de 150 h '100 fnlllCS, le dcuxiemc

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