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CONCJ,lJSIOl\. 535 Lu1e civiliiiation fort primitivc chez les peuplcs qui le parlaieut, ou, si l'ou aimc mieux, qu'il préscntc partout des traces de nombreuses et de profondes iufHt.rations des Jangues voisincs, je le crois avce tous ceux: r¡ui auront pris la peine de jeter les yeux sur un texle eusca.rien j mais vouloir ramener la. fonnation de l'escuara a l'époque oU naquircnt tous les autres patois romans, au X• ou XE• si0cle, c'est, fa une idée 'lui ne pouvait germcr 'lue dans la. tete qui l'a corn;uc. Est-ce a dirc pour cela qu'il n'y ait rien U faire d'analogue au travail de M. Pierquin? Bien au contrttiro; ce <¡ni cst a faire , c'est, comme on dirait en chimie, le dépa.rt , ou, ponr mieux parlcr, la sé¡n~rat.ion de l'élémenf, véritaLlemcnt Lasque etde l'alliage a.vec lcqucl il se trouve amalgamé. Une pareille opéraJion, pratiquée avec discernement., avec criti'lLte, surtout. avcc une connaissance étendue de l'escuara, du latin et des tangues néolatincs, donnerait, non pas le résultat ohteuu par un rn::mipulateur ma1aclroit, mais la. mesure c:xadc du fonds primitif de la langue busque et de la civilisation dont elle était le sigue. Il y aurait toutefois a. tcuir compte des pertes de mots et de leur remplaccment par d'aut.rcs d'originc romane. En dépit de ces accidents, qui se rcnouvcllent tous les jours, J'escuara vitencore et vivra encare longtcmps, alors que les moours uctuelles du peuple basque auront complétcment disparu. Sans doute il faudra leul' donncr des rcgrets, comme ¡~ des témoins d'uu pa¡sé iut.éressaut a plus d'uri t.itrc, mais ces regrels ne sa.u– raient porter sur l'altérai.ion d'uue physionomic qui n'a plus rieu de particulier <1uc la Jangue. En effct, on a pu déji~ le remarquer, les supcrstit.ions, les rcpréseutations {lra.maifr{lWS, les mascarades et les danses, que l'ou scrait. tenté d'att.ribucr au:x Basques, pour ne plus se rctrouver aillcurs, n'en ont pas moins cx:isté, non– seulemcnt dans d'autres parties de la France, souvcnt a.ssez éloiguées, mais dans des cont.rées étrangercs. Ainsi , pour ne parlcr que des Pyrénées, les représentations scéniques y sout usitées dans toute l'éteucluc de la chainc, et M. Cénac Moncaut a. donné l'aualyse d'uu ouvragc rcpréseuté daos le Houssillon, ouvragc intitulé le !ilartyre de sainte BasiUsse. Quatre~\'ingts

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