BCC001198-6-14000000000000000

PIF.RRF. ll'AXULAR. 41;7 XV PIERRE D'AXULAH F.n dehors 1lcs poésics fugitives et des pa."t.omlcs, il n'y a guCrc, en Lasque) fr.i.1u;ais, que des f.ratluctions de l'Ecriturc Sainte et de l'lmitation de Jésus-Christ, et d'autres petit.s livres de piété. Les Ba.sques espagnols sont plus riches sous ce J'apport. On ne doit. point cepcndant accuscr ceux de France d'Ctrc plus ignorants ou moins soigneux : la pénuric d'ouvrages écrits en leur langue vient de ce que ceux qui la parlcnt sout a peiue cent mille, partagés U. pcu pres également en t.rois dialectes. Un livre composé daus l'un lle ces dialcctes, ue s'adresserait done qu'lt une populaüo11 agricole d'environ trente millo úmcs , parmi lesquelles on trouverait a peine cent amateurs de lccture ' et ainsi l'écrivain pcl'drait sou temps, sa peine et les frais d'impressiou. 11 n'y a, en réalité, que les petits ouvrages de dévot.iou dont. la vente puisse couvrir ces frais , sans rien de plus. ll ue m'appartient pas de recherchcr le mérito de cettc sorte de livres, qui ne valent ni plus ni moins que ccux du mCrne gcure •tni circuleut dans nos campagnes; mais je dois signaler m1 traité qui s'élhc considérablement au-dcssus dt lclll' niveau, et qui douue la preuve seusiLle que ce qui a été <lit de Ja richessc et tles aut.res c¡ua.lités de l'cscuara n'a rieu d'exagéré. Le Gueroco gitero d'Axular est un commencemeut de démom;. f.raljon en ce sens. Cct ouvrage, compasé en 1642 par m1 curé de Sare en Labourd, uous mont.rc la langue ba.squc parfaitement apte a se préter 1~ l'exactitude logique, a la clai.'t.é, aux dt~velop· pemeut..;; soutcnus <le la morale philosophique et chrét.ieuue. Le.'! tcxt.es , soit grecs, sQit latins, sacrés on profüues, répandns avec

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz