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469 l.E PAYS llASQUE. !luis que le fou loge sccrelemcnt Dedans la neige, oU trouveray-je place Pour n'ardre point? Anne, ta seule gracc Hstaindrc peut le feu, que je scns bien, Xon point par eau, par ncige ne par glace, Mais par i;enlir un feu pareil au mien. Mais Oihenart me rappellc, je m'empresse de revenir a lui. Je pourrais encore citcr une pikcc que l'on croirait. traduite de Pétrarquc; mais j'ai bate d'anivcr Ll. celle qu'Oihenart a intitulée J:,'scontidearen hil-kecliua 1Jluseen contra, et qui est véritablcment la perle de son recueil. C'est une plainte contre les Muses, sur la perle (le sa fomme' composition a laquelle 00 est peut-étre en droit de rcprocher de la prolixitó et un cmploi surabontlaut J.c la myfhologie et de l'allégorie, mais qui n'cu offrc pas moius des Leautés réclles. Oihenart s'adresse ainsi anx nenf sceurs : ~ DPesses, je me suis consacré a votre service, j'ai publié dans ces pays votrn nom prcsque iuconnu auparawmt; j'ai tirt1 de l'obscu1·itt'-, ponr les mcttro an J.irand jour, vos mceurs, vos habitudes, donl nous n'avions par encoro ont-endu parler. En les empruntant a une langue l~traugCrc, je les ai appropriées a la nótrc et cléposées dans les rnains 1les ven;ificateun; busques. " Devonu votre parLisan et votrn oscla\'e depuis longtemps, je pon· sais qne, lo malhcur vcnant a me fmpper, je trouvcrais en vous des protcctdces et 1\es soutiem;, que vous seriez mes voisines el mon i·efuge... je m'almsais gr:rndement; car á l'heurc oU je poussais mes cris r.le détresse, vous n'Ctes point acco11rues a mon seconrs... K Vous avez laissé mourir ma Joana, Joana venue du ciel sur la tcr1·e pour me rendro la vie légCre, Joana, mon épouse chérie, rnon cccllr, l'ohjet de mes pensl~es. « Jatlis le fardeau seul de mes affüires me paraissait un pcu pesant. Au lieu d'un fardcau, j'en ai deux aujourd'hui : Je sien et le rnien. Comment ne pas succomber, mes épaules pliant, fuyant sm1s ce fartleau'I Commcnt ne pas tomber la tt·te en has ou la face conLre terre? Comment ne pasme hriser'? " Jl y a longtcmps rrue je serais descendu dans la tombe, que f Y scrais deyenu la pliture des vers, si elle n'eUt pris soin de rnoi. Quand accablé sous le poids du mal, j'étais rJrC:,; de monrir, je l'ai toujours eue pour ganliennc , elle n'a jamais hougó de mon cüté; elle y est demeurf!e si\encieuse, acth•e et éveillée. Dt\s qnt1 j'ent.rai en conva~

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