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338 Lt: l'AYS l\!SQUE. XJlle siecle, c'est-3.-dirc le droit de percevoir certaiucs redevanccs sur lesjonglcurs qui passaient dans cettc ville 1• A ccttc époquc, ce n 'éta.it pas chose facile que de pu.sscr les Pyrénées et (l'arriver sain et sauf a Saint-Jacques, bien que des chanoines de Saint-Éloi de ComposteHe cussent cntrcpris la ¡iolice des chemins, « et de conduirc et racomluire scmcment les pelerins, venant.s le grand chcmin Frangois, qu'ils appcllcnt cncores U present, qui vient des Landes de Bordeaux a Leon :i. • Déjll, au XII~ siecle, Richard Creur-de-Lion avait été obligé d'employcr fa. force pour obtenir des Rasques et des Navarrais (le laisscr les pClerins travcrscr paisiblemc11t Ieur tenitoirc, ou, comme on disait ¡~ l'époque, les ports 3• De fa le terme de passeporl, ernployé dans le príncipe pour désigncr le sauf-conduit dont avaicnt soio de se munir les picux voyagcurs. Au milieu du XJile siecle, un bourgcois tlc llordeaux en obtcnait un du roi d'Angleterre '; et pres lle cent ans plu~ tanl, Aimeri, vicomte de Narbonnc, et. Thilmut de BcJ"oue, s'étant ' Notice d"1m mauuscril de /a bibliollitquc de Wo/(enbü/lef, ete., cbap.VI , ~ 1v. ( i\'otices el exlraits des mannscrits, etr,,, 1. XIV, p. 372.)- Un passagc des E11(a11ces Yivien;:;, quenuusavonscité dans nos Rccherc'hes sur les étoíl'esdesoic, etc., t.11, p.63, nol. t, nous moutre les jongleurssc rendan! aux foircsct amusant les marchands pcndant une traversée; mais ils allluaient surtout aux p&lerilwges. Gulllaume de Salnt-Pair les si¡;nale, au XII" si~cle, aceourant au 1'!font-Saint-'1ichel, en Normandie. (Le Roman dn Monl Sai11Hlichel,v.761.) • AndrC Favyn, llistoire lle Navarre, etc., liv. IV, ann. }l. CCIII., p. 221. - Tout le long de ce chemin, entre Bordeaux et Saint-Jacques, il existait des hospicesdestinés~ ces pieux voyagcurs,nomrnémcnt h fürp,Bcliu, Saint-Esprit, Saint-Jcan-dc-Luz. (No11v. Chro11. de Bayomu , p. 25, 26; Souvefl. d11 Pays lJa!que, p. :35.) - Nous avons, dans le récit du \'Oya¡;e d'u_n éH~quc porlugais, de Bayonne da ns son pays, au XIIº sii!cle,un tablean s~lsis­ sant que 11ous demandons ~ présenterau lecteursans y rien cbangcr: « Apr&s avoir déposé seshabitspontillcaux,dit!'écrivain,apresavoir¡lrlsaYec luidcuxscrvitcursctunindigCne qui connaissait a la fois la langueharbarc desBasques et leschcminsimpratiquésdupays, il entredans lesPyrénées, traverseleGuipuzcoa, fa Navarre, la Biscaye, lesAsturies, et tantüt a pied, tantót ~ chcval, \onge lamer (juisebrisecontreksrochcrsdcs cxtrémités lle l'Espagne. Hans ces montagncs reculi!esc\ dans ces lieux inacccssibles habiten\ 1lcs hommes farouches, parlnnl une langucinconnue, toujours prCtsh tous les crimes; et ce n'cst pas saus raison que Je3 h~bilanls d'unc contrée si :ipre et si riantc passcnt pour un peuplo sans frcin et sans loi. Ccttc route infréquentée menait ~ travcrs des rochers, tics broussaillcs et rles déserts, • etc. Historia Composlel/ana, lib. 11, cap. XX, A. D. 1120. (Espaiiasagrada, etc., t. XX, p. 298. - Comp~11dio historial de /a provincia de G11ip11zc011, p.165. cr. p.157, not. 31.J • Rogeri de Ilovede11 Annaliumparsposterior, sub nnn.1177. (Renim,tng/icarum Sctip– tores post Bcdam prt!!cip11i, ed. Ilcnrico Savilc. Francof. ~1.nr.1., in-folio, p. 560, l. 58.) • Th. Carie, Cata!. 1/esrol/esgascnn.1, e!r-., t. I, p. 6.

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