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330 LE l'Ars GASQUE. de\•ant Ja fon6t.re d'unc jeuue fiancéc, et font la couvcrsatiou avec elle 1 ; tantót c'est l'un <l'cux 1 qui, surpris par des chasseurs, leLu' demande la vic, puis déplore Ja pertc de sa liberté ' · C'est eucore un faucon qui, bahm9ant entre la veuve hyacint-he et !'odorante ct-virginalc rose, se parle 3. lui-méme, de fa¡;on U. excitcr le courroux de cett-e dcrniCre 3 1 ou qui, interrogé par son mait.re , lui répond en silllant ' . Dans une autre piece , une amante s'adrcsse a un rossignol pour l'invitcr U. ne pus troublcr, par sou chant, le summeil de son bien-aimé ~; apostrophe pm·eille a. celle qui termine un épicCde musulman puhlié en fran¡;ais par M. Garciu de Tassy, dans un article intéressant sur les chanls populaires de !'lude 6 • Un des poemes les plus gracicux de ce pa.ys ne préscntc pas moins de dome appcls de ce geme. C'est le Dulizda mdnsa, ou les Douze mois, sorte de dramc ou plutót de monologue drama– tique en douieclumts, qui offre la séric des lliscours qu'unc fonmw pas8ionnéepour sonrnari tient penda.ntsa longueabsence 7• lgnoraut le lieu oú il se trouve, et ne saehant comment. lui faire parveuir un mcssage, elle iuterpelle dilférents oiseau..-..:, elle les conjure d'aller a Ja recherche de cct épotu chéri etde lui en rapporter des uouvelles. Chac¡ue mois 1 elle expédicainsi uu oisea.u tlilférent, aprCs ' CAoldsp6pulaires des Scrvie11s, 1. I, ¡1. 1!5. - ' /bid., p. l.W,150. - • /bid.,p. J2ü, 127. - 'l/Jid., p.Hl3. -•l/Jid.,p.15G. • Rc•utwntemJH)rainc, !ivraison du SO sc¡1tcm1Jrc·J85A. - Uans ml autrc morccan, f[Ui prllcMc de tr~s-pcu celui-lll, on lit : • O Hasrat, les rossignuls tristes et pla!ntifs ~e reposentsurunebranche, et ils chautcnt cesvers ~u milicu du jardin: • lléfos,Osaison • tl':rniomne, loi qui dans un instant as prndui1 une nouve!le apparencc dans le jardin, tu • n'as pas1rouvéla ro~ rassas!ée de plaisir ! • Ailleurs, un autre poCtemusulmaude l'lrltlC eommcnceun ehanl ~roliqueen adressant unequcslion au rossiguol. - Jene veu1poinL profitcrdel'oecasionpourm'étendrcsurlesmi!lea,·cuturesdesamoursdecetoiseau avce Jarose,sult:rncdu rossi¡:nol, eomme l'appelle Ionl Byron, ª'·entures aussi répandues en Anbic, s'il í~ut en croire lady illout~s:ue, que les ,·ers tl'Ovhlc le sont parmi nous, et qui ont inspiré unecbanson romarquc publiée par M. de Marcellus( Chauts d1 pcHplc en Crtcc, 1.11, p. 2i0-'!73); mais jefcrai 01Jscrvcrquec'es1 probablcment ceue gracieusc ía!Jlcdc l'Oricnt 11ui adonné kuospoCtes popu!aircs l'idéedc placcrpresquctoujourslcrossiguol surdesrosiers,surdesboux (voy.ci -1lcssus,p.\!8G)ousurdcsaul11\ph1es;cn un rnot, •sur un arbrcqui est d'espines¡ilaiuc. • (Le Chanl d11r011ssigntlll, Ms. de la Di!JJ. puhl. cl'Ananehes, fol.1.) Je renverral cncorc au t. XX des Me:noires de la Sociélé des Anti– quairesde Normandle, oU M. de Beaurepaire a expnsé d'une mani~re rort sav~ntc !es pro· 11riétés r~bulcuses prt:téts au 1·ossii;nol pu· les ~crhains tlumoyen ige. ' lmalyte d'•in 1110110/oguedrtÍmatique indien, ¡wr M. Gareinde Tassy. (Joornalasiatique, .\es<-rie, t. X\'J. l'aris, M))CCC L, in·Sº, ¡i. :il0·:3i8.)
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