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LES PllOVERnF.S llASQUES. 29 III LES PROVEHBES BASQUES. I1 scrait fort supcrflu , j'imaginc, d'eut.rcr ici dans de longs détails sur l'importauce des proverbes au point de vuc de la civi– lisa.t.ion, des usa.ges, du génie d'un peuplc; U. cet égal'd, nous ne pourrions exprimer une pcnséc plus just.e que celle qu'a tracée la plume d'un académicien qu'un .Basquc déclare le plus inst.ruit, le plus élégant , le plus riche de notrc siecle 1 : « C'est da.ns les idiotismes populaires, cxprcssion intime de l'esprit d'une nation, dit Ch. Nodicr, qu'il faut cherchcr les tours propres de son lnngage. Originalité d'imagcs, hardiesse de figures, ét.rangeté d'iuversious, cxemples singulicrs d'ellipse et de néologisme , recherchc piquantc d'cuphonie , tout y frappe l'attention du grmnmairien philosophc. > Les qualit.és quc-l'ingénicux autcur des Notions <le Unguistique rceonnaissait nux idiotisrnes populaires et.qui leur sont comnnmes avcc lesproverbes, ces autres créat.ions dupeuplc, uc seprésentcnt nulle prrrt aussi nettcmcnt que clans l'icliomc basque. Les adages eles Escualduna.c sont d'uu lacouisme frappaut et presque toujours d'une sagcssc profondc; point de mots oiseux, point de vague dans la pcnsée; l'image se détache avcc une netteté parfaite, et la lc~on se grave da.ns la. mémoirc en traits incffac:ablcs. 11 cst hcurcux qu'il se soit. t.rouvé un écrivain qul ait pris la peine de les 1·ccueillir. Le savant historien Oihcnart publia a Paris, en 1657, un volnmc oll il rassemLla 537 proverbcs hasqucs, 1 l'011ageenf1'1m1rre, c1e.,chap.X,p.5S!.i,5SG.

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