BCC001198-6-14000000000000000

ILO~IA!\ CES. 315 HEClllAllNATIONS AMOU\\EUSl::S. Daus lu. premiCrc des denx chausous que nous avons réuuies sous le mi:me titrc, une- Ba.squaise, moins tcndJ'c que JulieUe, avertit son Homéo de l'approche du jour et ('invite a se retirer. Ainsi renyoyé, l'amant exhale sa ja.lousic et donne cours a. ses piaiutes 1 qui ne fardeut point tl. céder la place ¡~ une ardentc supplication. La comparaison qui remplit le troisieme couplet est uu exemple du sentiment poéíique que l'on trouve it un si haut-<legré chez les Basqucs. Je suis tenté de la mett.re en regard d'une aulrc com· paraison que je trouve dans l'Histoire ccclésiast.ique <le Bedc, et qui est particulierement belle. Lorsquc Paulinus préchait les doctrines du christianismc a Ja COUI' du roi Edwin, l'un de ses nobles se leva et dit : « Tu a.s vu, ó roi ! lorsque le feu flambait, que la salle était chaude et que tu étais assis a la rete au milieu de tes nobles, pendant que Ja tempetc de l'hi\'Cr rugissait an dehors et que la neigc tombait, tu as vu le moineau solitairc passer en volant, et disparaitre par une porte en mCme tcmps r¡n'il entrait par l'aut-re. Pendant qu'il est dans la salle, il ne sent pas la tempete; mais apres l'espace d'un nlOmeut, il retourne d'oU il est venu, tu ne le vois plus et tu ne sais pas oUni a. quoi il est cxposé. 'l'clle, a ce qu'il me semble, est la vie <le l'homme, et nous ne savons ni d'oUnous ve11ons ni oUnous allons 1 • » La deuxiCme chauson, dout le premier coupletparait seul avofr quelque valmu· poéf.ique) débute par les plaiutes d'une promise a son Jiaucé, qui, apres s'Ctre u.ssmé de son cocur, la néglige. Les deux dcrniers couplcts sont la réponse de l'úccusé, qui commencc par louer les charmes de sa bclle , pour détrnire ensuitc ses soup¡;ons. ll la compare au soleil plus formdlement qu'elle ne l'u.Vait fait elle-rnéme en lui parlaut, et la proclame la plus belle des fleurs , par des métaphol'cS employées d'une fac;on si charmautc dans une chanson serbe. ' Ecc/~·1. flill. acntis .-tn9/ornrn, !i!J. 11, c<i)I. XIII.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz